🇬🇵 Guadeloupe: un surveillant de prison «ébouillanté» par un détenu, le fonctionnaire opéré en urgence

🇬🇵 Guadeloupe: un surveillant de prison «ébouillanté» par un détenu, le fonctionnaire opéré en urgence

C’est le troisième surveillant ébouillanté en 10 ans à Baie-Mahault selon le secrétaire régional de la CGT-Pénitentiaire, qui explique que des détenus agressent régulièrement les surveillants dans le but d’être transférés.

Un surveillant du centre pénitentiaire de Baie-Mahault, en Guadeloupe, a été «ébouillanté» par un détenu dimanche à la mi-journée et a dû être «opéré en urgence», a-t-on appris de sources concordantes. Ce surveillant de 52 ans a «été ébouillanté avec de l’huile, tout son avant-bras gauche est entièrement brûlé, il a dû être opéré en urgence et se trouve actuellement en salle d’opération», a indiqué à l’AFP Éric Pétilaire, secrétaire régional de la CGT-Pénitentiaire. «Nous n’allons pas laisser passer ça», a prévenu le syndicaliste qui dénonce «une agression très très grave».

Selon le SDIS Guadeloupe, les pompiers ont été appelés «à 12H18» et le surveillant présentait «une brûlure grave au membre supérieur gauche et au visage». Cette blessure au visage serait plus légère, selon M. Pétilaire.

Huile chauffée dans un cuiseur à riz

«C’est le troisième surveillant ébouillanté en 10 ans» à Baie-Mahault «et c’est la deuxième fois que c’est fait par un détenu de Guyane», a-t-il affirmé. «Des détenus agressent systématiquement les surveillants pour pouvoir être transférés», a assuré le représentant syndical. «Nous allons d’ailleurs demander son transfert», a-t-il ajouté.

Le détenu, «arrivé il y a peu», aurait fait chauffer de l’huile dans «un cuiseur de riz car nous avons refusé les plaques» de cuisson, selon M. Pétilaire. Contactée, la direction de la prison n’a pas souhaité s’exprimer.

La prison de Baie-Mahault fait face à une surpopulation carcérale, dénoncée depuis plusieurs années. Au 1er septembre, elle comptait 473 détenus pour 251 places opérationnelles, soit un taux d’occupation de 188,4%.

Le Figaro