🇫🇷 « Poutine a déjà perdu »: le témoignage d’un soldat russe déserteur réfugié en France
« Il y a aussi des problèmes avec l’équipement. Les armes sont souvent cassées et mal rangées, mais la direction n’ose pas en parler », raconte au micro de BFMTV l’ancien parachutiste russe.
C’est dans le sud de la France que Pavel Filatyev a décidé de se réfugier. Cet ancien parachutiste de l’armée russe a décidé de rompre les rangs et de déserter au milieu de l’été. Activement recherché par Moscou, il a publié au début du mois d’août un très long journal de bord intitulé « ZOV » – comme les lettres visibles sur les véhicules de l’armée russe – dans lequel il raconte le quotidien au sein des forces du Kremlin.
« Il y a toujours des problèmes, à tous les étages. Avec la nourriture, par exemple. On vole de la nourriture à la cantine et on sert de la nourriture périmée », affirme-t-il désormais depuis le sud de la France au micro de BFMTV.
« Il enfonce de plus en plus de clous dans son propre cercueil »
Pavel en a conscience: il risque sa vie en racontant son expérience de la guerre en Ukraine. Il est le premier soldat russe à avoir critiqué ouvertement Vladimir Poutine. Pour lui, l’issue du conflit ne fait aucun doute.
« Poutine a déjà perdu et continuera à perdre. Il enfonce de plus en plus de clous dans son propre cercueil », lance-t-il.
Interrogé sur l’utilisation d’armes nucléaires par Moscou, le soldat déserteur estime qu’on ne « peut pas exclure » cette option.
« Si on avait dit à quelqu’un l’année dernière ce qui se passe maintenant, il ne l’aurait pas cru », justifie-t-il.
Cet ancien parachutiste vit désormais avec Vladimir Osechkin, défenseur des droits de l’homme, lui aussi recherché par Moscou et qui soutient la démarche de son compagnon.
« Il a risqué sa vie et sa liberté en quittant la Russie. Il risque encore sa vie alors qu’il est ici en France pour raconter au reste du monde les horreurs et les cauchemars de cette guerre et exposer les mensonges et la propagande de Poutine », lance Vladimir Osechkin au micro de BFMTV.
Comme Pavel, de nombreux combattants russes semblent sortir du silence. Dans une vidéo du 7 octobre dernier, des soldats russes ont par exemple dénoncé les mauvaises conditions de leur mobilisation.
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