🇫🇷 France: le gouvernement veut obliger les magasins climatisés à garder leurs portes fermées
La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a annoncé ce dimanche 24 juillet de prochains décrets pour obliger les magasins climatisés à fermer leurs portes et à réduire la publicité lumineuse, s’inspirant en grande partie pour la publicité d’une réglementation déjà existante et mal appliquée.
Partenaires sociaux, centres commerciaux ou encore collectivités territoriales devront expliquer au gouvernement cet automne comment ils comptent réduire leur consommation d’énergie. D’ores et déjà, une pratique est pointée du doigt sur RMC par Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique.
« Climatiser des grandes enseignes et laisser les portes ouvertes, c’est 20% de consommation d’énergie en plus, affirme la ministre. Je vais prendre dans les prochains jours un décret qui interdit ces pratiques d’ouverture des portes lorsque l’on chauffe ou l’on climatise un magasin. Nous ferons avec Olivia Grégoire beaucoup de pédagogie, mais ensuite, nous ne nous interdirons pas de sanctionner ».
La mesure déjà prise à Lyon, Besançon ou Paris sera donc généralisée et l’amende pourra aller jusqu’à 750 euros. Agnès Pannier Runacher insiste sur l’importance pour les commerçants d’appliquer collectivement cette règle. « Si dans une rue, tous les magasins sont portes fermées, alors les clients continueront à rentrer dans les magasins ».
Extinction des publicités lumineuses
Un autre décret doit généraliser l’extinction des publicités lumineuses entre 1h et 6h du matin sous peine d’une amende de 1 500 euros sauf dans les gares et aéroports. Cela existe déjà sur une partie du territoire. En outre, la loi oblige déjà à éteindre les enseignes lumineuses et les vitrines la nuit, mais le dispositif mal appliqué.
La Convention citoyenne pour le climat était par ailleurs beaucoup plus ambitieuse. Elle avait proposé l’interdiction des écrans publicitaires dans l’espace public.
Le ministère n’a pas pu préciser dimanche le contenu du prochain décret, mais explique que celui-ci visera à « harmoniser les règles », sans préciser le nombre d’agglomérations aujourd’hui couvertes par un règlement local de publicité (RLP) ni concrètement comment les contrôles et sanctions seront mis en œuvre. « Les contours seront précisés » quand le décret sortira, « l’idée est vraiment que cela soit applicable dès à présent », a ajouté le ministère.
Aujourd’hui, le non-respect de la réglementation, existante depuis 2013, est peu sanctionné. « L’enjeu reste de faire appliquer ces textes par ceux qui en ont la responsabilité publique : les collectivités et l’État », commentait récemment l’association ANPCEN, qui lutte contre la pollution lumineuse.
RFI