🇫🇷 Arrêtée pour avoir insulté Macron sur Facebook, elle risque 15.000 euros d’amende

🇫🇷 Arrêtée pour avoir insulté Macron sur Facebook, elle risque 15.000 euros d’amende

Valérie a été interpellée par trois policiers ce vendredi 24 mars, à 10h, avant d’être placée en garde à vue. Elle sera jugée le 20 juin pour “outrage envers une personne dépositaire de l’autorité publique”, relate La Voix du Nord.

“Je leur ai demandé si c’était une blague”, confie Valérie, une habitante de Saint-Martin-lez-Tatinghem (Saint-Omer), dans le département du Pas-de-Calais (Hauts-de-France). Elle devra comparaître le 20 juin prochain devant le tribunal de Saint-Omer. Que lui reproche-t-on? Une publication Facebook à la veille de l’entretien accordé par Emmanuel Macron à France 2 et TF1. Elle y qualifie le président “d’ordure”: “L’ordure va vous parler demain à 13h, pour les gens qui ne sont rien, c’est tjrs (sic) à la télé que l’on trouve les ordures”, commente-t-elle publiquement sur le réseau social le 21 mars dernier.

Signalement et plainte sous X

L’enquête de la police a été ouverte suite à une plainte contre X déposée par le sous-préfet de l’arrondissement de Saint-Omer, Guillaume Thirard. “J’ai eu connaissance de photos et de publications injurieuses et c’est mon devoir de le signaler”, explique-t-il. Valérie, elle, a surtout le sentiment qu’on veut faire de son cas “un exemple”. Pour se défendre, elle présente des “dizaines de publications Facebook” insultantes à l’égard du président mais qui n’ont pourtant pas entraîné de poursuites. Quant aux mots choisis, elle évoque une “maladresse” (“Je voulais faire un jeu de mots et écrire ‘l’or dur’, le correcteur a modifié”) et souligne qu’elle ne “le cite même pas”. Des arguments qui n’ont pas convaincu les enquêteurs.

Le site “Les Répliques” rappelle que, selon la loi française, Valérie “encourt jusqu’à 1 an de prison et 15.000 euros d’amende” pour”outrage à agent dépositaire de l’autorité publique”. Et ce même si l’infraction semble plutôt relever du cadre de “l’offense au chef de l’État”… une loi abrogée du code pénal français en 2013.