🇫🇷 Accusé par des médecins, Didier Raoult dément tout “essai thérapeutique sauvage”: “Arrêtez vos bêtises”

🇫🇷 Accusé par des médecins, Didier Raoult dément tout “essai thérapeutique sauvage”: “Arrêtez vos bêtises”

Le professeur Didier Raoult, ancien patron de l’IHU de Marseille, s’est défendu mardi sur BFMTV contre les accusations portées par une tribune de médecins, qui l’accusent d’avoir mené « le plus grand essai thérapeutique sauvage connu » sur l’hydroxychloroquine. Raoult atorqué : « Arrêtez vos bêtises, il n’y a jamais eu d’essai thérapeutique ».

Concernant son étude publiée en avril en preprint, non revue par des pairs, Didier Raoult a déclaré qu’il s’agissait simplement d’une « étude observationnelle ». Il a ajouté que cette étude, qui conclut à l’efficacité de l’hydroxychloroquine pour réduire la mortalité des patients Covid, « peut servir et elle servira pour l’Histoire ».

Interrogé sur le fait qu’il a administré de l’hydroxychloroquine à des patients Covid pendant plusieurs mois après l’interdiction par le Haut conseil de la santé publique, Raoult a répondu qu’il avait « parfaitement le droit » de le faire, ainsi que les autres médecins. Selon lui, l’interdiction est « une décision politique » qui n’engage pas la responsabilité personnelle des médecins. Raoult affirme même que « des milliers de gens qui auraient pu être traités n’ont pas été traités ».

Dans une tribune publiée dimanche dans Le Monde, seize sociétés savantes de médecine ont interpellé les autorités sur la prescription systématique de médicaments tels que l’hydroxychloroquine, le zinc, l’ivermectine ou l’azithromycine aux patients atteints de Covid-19, sans bases pharmacologiques solides et en l’absence de preuves d’efficacité. Les signataires estiment que ces prescriptions ont été poursuivies « pendant plus d’un an après la démonstration formelle de leur inefficacité » et appellent les autorités à prendre des mesures adaptées aux fautes commises.

Le cabinet du ministre de la Santé, François Braun, a rappelé que lui et la ministre de la recherche et de l’enseignement supérieur Sylvie Retailleau avaient saisi le Procureur de la République de Marseille « sur les pratiques inacceptables de l’IHU ». Le ministère assure que « les prescriptions inappropriées et dangereuses ont cessé » depuis la convocation des établissements fondateurs de l’IHU par les ministres en octobre.

Avec 7sur7