🇨🇳 La Chine dévoile sa “baleine tueuse”, un premier navire de guerre autonome sans équipage
Alors que la Chine se rêve en nouvelle grande puissance océanique dans le Pacifique, un rôle pour l’instant occupé par les États-Unis, la marine de l’APL (l’Armée populaire de libération, l’ensemble des forces armées chinoise) a révélé un bien étrange nouveau navire. Surnommé Orca, “la baleine tueuse”, il s’agirait du premier d’une série de drones maritimes de grande taille, capable de remplir des missions variées sans équipage humaine à bord. Un premier véritable robot-navire.
La guerre en Ukraine a démontré l’efficacité des drones, dans les airs, mais également en mer. Ce sont des engins submersibles et explosifs commandés à distance qui ont contribué à bloquer la marine russe dans ses ports. Mais la Chine veut exploiter le concept à un point jusqu’ici inédit.
Ce vendredi, lors du salon aéronautique de Zhuhai, la marine chinoise a révélé au grand public le premier d’une nouvelle classe de navires, nommé “Killer whale” – baleine tueuse, soit un des noms vernaculaires de l’orque.
Un navire côtier autonome
Ce navire trimaran ressemble beaucoup aux navires côtiers de la marine américaine de la classe Independence, détaille The Maritime Executive. Sauf que selon l’APL, il ne s’agit pas ici d’un patrouilleur de combat ordinaire, mais bien d’un navire drone capable d’opérer sans équipage.
Et on ne parle pas d’un bâtiment de poche, mais d’une embarcation de près de 60 m de long pour 300 à 500 tonnes. Selon les informations révélées pour l’occasion, cette “baleine tueuse” pourrait atteindre une vitesse maximale de 40 nœuds (74 km/h) et un rayon d’action d’environ 4.000 milles nautiques, soit 7.400 km.
Si l’on en croit les Chinois, qui vont forcément vanter les mérites du dernier-né de leur flotte, ce drone naval brille par sa polyvalence. Il serait capable d’accomplir des missions très variées, de la simple surveillance côtière à la guerre des mines, la lutte anti-sous-marine, mais aussi les missions de sauvetage. Un “guerrier polyvalent”, selon l’APL, et surtout modulable, avec un armement qui pourrait être reconfiguré selon les missions.
Un “guerrier polyvalent” d’inspiration américaine?
Quant aux compétences réelles de cette “orque” elles restent encore à démontrer. Pour l’instant, la seule mission remplie par cet engin polyvalent semble être d’avoir su faire parler de lui, en particulier dans les amirautés des pays rivaux de la Chine. The Maritime Executive note que, même si le navire est décrit comme autonome, il possède une passerelle, et peut donc accueillir des marins à son bord.
Des spécialistes font aussi remarquer que le design général en trimaran du navire le fait beaucoup ressembler à des projets construits ou envisagés par d’autres marines. Cette baleine tueuse ressemble à une classe américaine des années 2010 qui devait aussi être modulable, mais aussi à un navire développé aux Philippines durant la même période. De là à imaginer plus qu’une inspiration, il n’y a qu’un pas.
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