🇨🇳 La Chine assure l’UE avoir les « outils » pour contrer les turbulences économiques

Face aux pressions commerciales internationales, Pékin affirme avoir les moyens de maintenir sa stabilité économique. Le Premier ministre chinois a également dénoncé les politiques américaines lors d’un échange avec Ursula von der Leyen.

Pékin veut rassurer Bruxelles

Lors d’un entretien téléphonique avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le Premier ministre chinois Li Qiang a assuré que la Chine était « parfaitement capable » de surmonter les turbulences économiques mondiales.

« La politique macroéconomique de la Chine cette année tient pleinement compte des diverses incertitudes », a-t-il déclaré, ajoutant que Pékin disposait d’« outils en matière de mesures politiques » permettant de compenser les effets externes défavorables. Il a affirmé que la Chine restait confiante dans sa capacité à maintenir un développement économique soutenu et sain.

Une critique directe des États-Unis

Au cours de cette conversation, Li Qiang a fermement dénoncé les récentes mesures protectionnistes américaines, qu’il a qualifiées d’« intimidation économique ». Il faisait référence à la nouvelle vague de droits de douane imposés par les États-Unis, qui affecte une grande partie du commerce mondial et suscite des inquiétudes sur les marchés internationaux.

« Les mesures fermes prises par la Chine visent non seulement à sauvegarder sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts en matière de développement, mais aussi à préserver les règles du commerce international ainsi que l’équité et la justice internationales », a souligné le Premier ministre chinois.

Pékin prône un multilatéralisme renforcé

Dans un contexte de tensions croissantes entre Washington, Bruxelles et Pékin, Li Qiang a insisté sur l’importance de la coopération économique internationale. Il a appelé à rejeter les politiques unilatérales et à « ne pas s’isoler sans considération pour les autres », en référence implicite à l’approche américaine actuelle.

Cette déclaration intervient alors que les relations commerciales sino-européennes sont elles aussi soumises à des pressions, notamment sur les questions de subventions industrielles et d’accès aux marchés.