🇨🇳 Comment la Chine fait la publicité de son système autoritaire dans le monde

🇨🇳 Comment la Chine fait la publicité de son système autoritaire dans le monde

La Chine promeut les vertus de son système politique autoritaire par le biais de séminaires et de cours de formation destinés à des fonctionnaires de pays africains et d’Amérique latine, selon un influent groupe de réflexion américain.

“La méthode la plus directe pour Pékin afin de promouvoir (son) système autoritaire” et la vision du président Xi Jinping “est de proposer à des fonctionnaires étrangers des programmes de formation aux pratiques de gouvernance chinoises”, souligne vendredi l’Atlantic Council, une organisation fondée aux États-Unis spécialisée dans la politique étrangère.

Ces séminaires ciblent en particulier des pays d’Afrique et d’Amérique latine, partenaires des “Nouvelles routes de la soie”.

“La ceinture et la route”

La Chine a lancé en 2013 cette initiative, appelée officiellement “La ceinture et la route”, afin de construire des infrastructures et développer des liaisons maritimes, routières et ferroviaires entre les continents, notamment dans les pays en développement. Ce projet constitue un axe central de la stratégie du président Xi Jinping pour accroître l’influence de son pays à l’étranger.

Les formations organisées par Pékin “présentent les aspects (de son) modèle autoritaire comme le cœur de la réussite d’un modèle de développement que d’autres peuvent imiter”, affirme l’Atlantic Council sur la base de documents officiels.

Système de surveillance

Un séminaire organisé en juin 2021 visait ainsi à “présenter la pensée du président Xi Jinping sur la gouvernance nationale, le système politique de la Chine, la vie politique et les processus de prise de décision pour les mesures essentielles”, selon l’intitulé d’un de ces documents. Une autre formation, destinée à des fonctionnaires de pays africains responsables de l’urbanisme, se concentrait, elle, sur le vaste système de surveillance déployée en Chine, dite “sécurité publique via les technologies de l’information”, qui comprend notamment caméras de surveillance et reconnaissance faciale.

Sollicité par l’AFP, le ministère chinois des Affaires étrangères n’a pas réagi dans l’immédiat.

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