🇨🇩 Élections à haut risque en RDC, les premiers bureaux de vote ont ouvert
Les premiers bureaux de vote ont ouvert vers 06H00 locales (05H00 HB) mercredi en République démocratique du Congo pour des élections générales à haut risque auxquelles le président sortant, Félix Tshisekedi, se représente face à une opposition morcelée, a constaté l’AFP.
Un premier électeur a été vu déposer son bulletin dans l’urne à 06H09 dans un bureau de Kisangani, dans l’est du pays qui, en avance d’une heure sur l’ouest, commence à voter en premier.
Près de 44 millions d’électeurs sont appelés à élire leur président, mais aussi leurs députés nationaux et provinciaux et leurs conseillers communaux ce mercredi en RDC. Pour la première fois, des Congolais pourront aussi voter dans cinq pays étrangers, dont la Belgique où 3.105 électeurs sont inscrits, pour ces élections générales à haut risque qui peuvent ancrer le pays dans la démocratie ou provoquer de nouvelles violences.
Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, candidat
Le président sortant, Félix Antoine Tshisekedi, 60 ans, brigue un second mandat de cinq ans. Face à lui, l’opposition, morcelée, n’a pas su s’entendre sur un candidat commun pour aborder cette élection à un seul tour. Ils sont, au total, 19 candidats. Parmi les opposants à Tshisekedi, on retrouve le riche homme d’affaires Moïse Katumbi, 58 ans, Martin Fayulu, 67 ans, qui affirme que la victoire lui avait été volée à l’élection de 2018, et Denis Mukwege Mukengere, 68 ans, prix Nobel de la paix pour son action en faveur des femmes violées.
Au total, plus de 100.000 candidats (soit environ 1 Congolais sur 1.000) sont sur les rangs pour les quatre scrutins, dont l’organisation représente un vrai défi, dans un pays grand comme 80 fois la Belgique, largement dépourvu d’infrastructures. Il faudra d’ailleurs voir si la Commission électorale nationale indépendante sera parvenue à équiper en “machines à voter” et matériels les 175.478 bureaux de vote.
Une campagne relativement calme
Au regard du passé politique violent de la RDC, où les élections de 2018, quoique très contestées, avaient marqué la première alternance pacifique, la campagne électorale s’est déroulée dans un calme relatif.
Les opposants se disent convaincus d’une fraude préparée de longue date. L’annonce des résultats pourrait donc être le moment de tous les dangers. Surtout si les chiffres officiels divergent par rapport à ceux des observateurs déployés, notamment par les Églises.
La Céni confirme des milliers de tentatives de piratage de son site
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Denis Kadima, a annoncé mercredi que le système informatique de l’institution a fait l’objet de 3.244 attaques informatiques rien que pour la journée du mardi 19 décembre, veille des élections en République démocratique du Congo (RDC).
Dans une déclaration à la presse, rapportée par le média en ligne Actualité.cd, Denis Kadima a souligné que la Céni est régulièrement la cible d’attaques, mais qu’elle a réussi à repousser toutes les tentatives grâce aux dispositifs de sécurité renforcés au cours des derniers mois. L’annonce de ces tentatives de piratage informatique intervient alors que le ministre congolais de la Défense, Jean-Pierre Bemba, a plusieurs fois dénoncé des attaques visant à falsifier les résultats électoraux.
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