🇨🇦 Canada : Un Montréalais coupable d’avoir mis sa fille enceinte
Un Montréalais qui a mis enceinte sa propre fille atteinte de déficience intellectuelle vient d’être reconnu coupable sur toute la ligne, malgré ses dénégations et sa tentative de mettre la faute sur un de ses enfants.
« La théorie voulant qu’un des fils de l’accusé soit le père [de l’enfant] est invraisemblable, il s’agit de pure spéculation. C’est l’accusé qui a rendu enceinte [sa fille] lors d’un rapport sexuel », a statué le juge André Perreault ce lundi au palais de justice de Montréal.
L’accusé de 52 ans, qui ne peut être nommé afin de protéger l’identité de la victime, avait commis son crime en 2015, quand sa fille âgée de 20 ans qui vivait de nombreuses difficultés s’est installée chez lui.
« La relation était amicale, elle le considérait comme un ami », a expliqué le magistrat.
Or, durant cette année de vie commune, le père indigne ne s’est pas gêné pour profiter de sa fille. Selon elle, les rapports sexuels étaient hebdomadaires et parfois forcés.
« Elle se sentait obligée », a expliqué le juge.
Selon la victime, le père lui aurait fait plusieurs menaces, par exemple en mentionnant qu’il allait « la tuer et la jeter à la poubelle », ou en assurant qu’il allait « la faire violer par des gars ».
Preuve ADN
La jeune femme est finalement tombée enceinte. Elle a avorté, mais les médecins ont fait des prélèvements sur le fœtus qui ont permis de déterminer que le géniteur était le propre père de la victime.
Au procès, l’accusé a tenté de s’en sortir en s’attaquant à la définition de l’inceste. Puis, il a juré que c’était sa fille qui avait « initié » les actes, pour ensuite dire qu’il n’y avait jamais eu de relations complètes.
À un moment, il a même tenté de soulever un doute sur le test d’ADN, en affirmant que c’était peut-être son propre fils qui s’en était pris à sa fille.
Toutes ces affirmations n’ont toutefois pas convaincu le juge. Après avoir examiné l’ensemble de la preuve, il a conclu que l’accusé avait bel et bien commis le crime d’inceste.
Le père indigne, qui est en liberté sous caution, reviendra à la cour d’ici les prochains mois pour les plaidoiries sur la peine à lui imposer. D’ici là, un rapport psychiatrique et un autre, sexologique, seront produits.
Le Journal de Montréal