🇧🇪 Inès, 15 ans, meurt percutée par une camionnette en attendant le bus: “Sa maman ne sait pas encore qu’elle est partie”

C’est un véritable drame qui s’est produit ce lundi à Wielsbeke, une petite commune de Flandre-Occidentale. Inès Moulay, une adolescente de quinze ans, a perdu la vie après avoir été heurtée par une camionnette alors qu’elle attendait le bus avec sa mère. Cette dernière et une autre femme de 24 ans ont été grièvement blessées dans l’accident mais leurs jours ne sont plus en danger.

Inès et sa mère allaient-elles acheter un cadeau pour leur anniversaire de mariage? C’est une question à laquelle Hugues Eliat, 56 ans, n’aura peut-être jamais de réponse. Lundi, cela faisait exactement deux ans qu’il est marié à Farah, 43 ans. Une union qui lui a permis de devenir le beau-père d’Inès, 15 ans et Nihad, 12 ans. Hugues et sa femme avaient fêté leurs noces de papier au restaurant dimanche soir.

Farah voulait peut-être faire une surprise à son époux. Après avoir travaillé lundi matin, elle et son aînée comptaient prendre le bus vers 13h45. Elles ne sont malheureusement jamais arrivées en ville.

Un dramatique accident

Alors qu’elles patientaient en compagnie d’une jeune femme de 24 ans, le conducteur d’une camionnette qui roulait de l’autre côté de la route a subitement dévié de sa trajectoire et a encastré son véhicule dans l’abribus. Son collègue qui conduisait une autre camionnette devant lui a vu toute la scène dans son rétroviseur et aurait même klaxonné pour l’alerter.

“Nous roulions l’un derrière l’autre parce que l’une des camionnettes devait aller au garage”, a-t-il déclaré dans un bref commentaire à HLN. “J’ai tout vu et je me suis arrêté immédiatement. Mon collègue lui-même ne comprend pas ce qu’il s’est passé. Nous sommes tous sous le choc.”

Un bilan très lourd

Le bilan de l’accident est très lourd. L’adolescente n’a pas survécu au choc tandis que sa maman et la jeune femme ont été grièvement blessées. Inconsciente, Farah a été transportée d’urgence à l’hôpital où elle a dû subir une intervention chirurgicale. Mardi soir, le parquet de Flandre-Occidentale a annoncé qu’elle et la jeune femme de 24 ans sont désormais hors de danger.

“Je n’ai pas encore pu lui parler”, déclare Hugues, son mari, à nos collègues flamands. “ Elle ne sait pas encore qu’Inès n’a pas survécu. Les médecins estiment qu’il vaut mieux ne pas lui dire tout de suite.”

Un message prémonitoire?

C’est malheureusement la triste réalité. Les services d’urgence ont tenté de réanimer l’adolescente pendant une heure, en vain.

Quelques heures avant le drame, Inès avait envoyé un message à Hugues, dans lequel elle lui disait qu’elle l’aimait et le considérait comme son propre père. “C’est le plus beau message qu’elle m’ait jamais envoyé. Comme si elle savait ce qui allait se passer. Je peux continuer à le lire maintenant. Et je vais certainement l’imprimer”, indique le quinquagénaire.

La raison pour laquelle le conducteur a embouti l’abribus reste inconnue. D’après les premières constatations du parquet, le chauffeur ne conduisait pas sous l’influence d’alcool ou de drogue. Il n’était pas non plus en train d’utiliser son GSM étant donné que celui-ci a été retrouvé sur la banquette arrière du véhicule.

L’auteur des faits s’est vu retirer son permis de conduire. Il sera examiné médicalement afin de déterminer s’il est encore apte à prendre la route.

Une enquête difficile

Le parquet a désigné un expert en circulation pour approfondir l’enquête sur l’accident. Mais la tâche ne sera pas aisée, selon plusieurs sources. Tout simplement parce que le conducteur a lui-même déclaré qu’il ne savait pas ce qu’il s’était passé. Ce que confirme également Frédérique Buyck, qui habite au coin de la rue. “Il est resté assis dans mon jardin pendant une heure et demie après l’accident. Lui-même ne comprenait pas comment cela avait pu se produire. On aurait dit qu’il avait perdu connaissance.”

Hugues n’est pas en colère contre le conducteur de la camionnette. “Il est évident qu’il n’avait pas bu et qu’il n’était pas sous influence. Je peux difficilement parler d’autre chose que d’un accident. Ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment. C’est aussi banal que tragique”, résume-t-il, la mort dans l’âme.

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