🇦🇺 L’Australie interdit à son tour TikTok sur les appareils du gouvernement

🇦🇺 L’Australie interdit à son tour TikTok sur les appareils du gouvernement

À l’instar de plusieurs nations occidentales, l’Australie adopte des mesures restrictives contre l’application chinoise pour des motifs de sécurité.

Le mardi 4 avril, Mark Dreyfus, le ministre de la Justice australien, a annoncé que l’application chinoise TikTok serait interdite sur les appareils gouvernementaux. Cette mesure fait suite à des décisions similaires prises par plusieurs pays occidentaux pour des raisons de sécurité. Les services de renseignement australiens ont conseillé cette décision qui sera mise en pratique « dès que possible », selon les précisions de Mark Dreyfus.

L’Australie est le dernier pays de l’alliance dite des « Five Eyes » à interdire TikTok aux membres de son gouvernement, après les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada et la Nouvelle-Zélande. Des mesures similaires ont été prises en France, aux Pays-Bas et au sein de la Commission européenne.

Pour TikTok, des interdictions « enracinées dans la xénophobie »

Au centre des craintes se trouve une loi chinoise de 2017 qui impose aux entreprises locales de remettre sur demande des autorités des données personnelles qui relèveraient de la sécurité nationale. TikTok a déclaré que ces interdictions étaient « enracinées dans la xénophobie », avant de reconnaître en décembre dernier avoir collecté des données personnelles pour espionner des journalistes.

La popularité de cette application de partage de vidéos courtes a explosé ces dernières années, en particulier auprès des jeunes. De nombreux ministères australiens avaient précédemment cherché à développer leur présence sur TikTok pour toucher un public plus jeune. L’application appartient au groupe chinois ByteDance, qui possède une application similaire mais distincte pour la Chine.

Au début de l’année, le gouvernement australien avait par ailleurs annoncé qu’il allait retirer les caméras de vidéosurveillance fabriquées en Chine des bureaux des responsables politiques, également pour des raisons de sécurité.

LePoint