🇦🇪 Pour sa première visite officielle hors des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed choisit Paris

🇦🇪 Pour sa première visite officielle hors des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed choisit Paris

Le président des Émirats arabes unis est à Paris. Mohammed ben Zayed, dit MBZ, est arrivé dimanche 17 juillet au soir, accueilli par le ministre de l’Économie français, Bruno Le Maire. Ce lundi, il doit déjeuner avec Emmanuel Macron avant un dîner à Versailles. MBZ, président des Émirats arabes unis depuis la mi-mai et la mort de son demi-frère, effectue sa première visite d’État à l’étranger.

Pour l’Élysée, il s’agit là d’un « geste fort et symbolique ». L’illustration de la « force du partenariat » qui unit Paris et Abou Dhabi. Alliés stratégiques dans le monde arabe, les Émirats arabes unis (EAU) comptent aussi parmi les plus gros clients de l’industrie française.

La dernière visite d’Emmanuel Macron en décembre à Abou Dhabi s’était soldée par la vente record de 80 avions Rafale et par la signature de plus de 15 milliards de dollars de contrats. C’est d’ailleurs ce qui peut parfois pousser Paris à passer sous silence les dérives autoritaires du pouvoir

De contrats, il en sera de nouveau question ce lundi. Après un déjeuner à l’Élysée, Emmanuel Macron retrouvera dans la soirée Mohammed ben Zayed au château de Versailles. Un dîner d’État en présence d’une centaine d’invités venus du monde politique, des affaires, de la culture ou des sports.

L’occasion de consolider les partenariats existants, mais aussi d’en lancer de nouveaux, en particulier dans les énergies. Paris et Abou Dhabi doivent s’engager à des projets d’investissements communs dans l’hydrogène, le nucléaire ou les énergies renouvelables.

Les Émiriens devraient aussi annoncer la livraison en France d’hydrocarbures, un geste bienvenu à l’heure où Paris cherche à s’émanciper du pétrole russe. 

Malgré ces sujets, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) interpelle Emmanuel Macron sur la question des droits de l’homme aux Émirats arabes unis, et « demande au chef de l’État français de porter la question des droits humains » lors de son entrevue avec MBZ, selon Antoine Madelin, avocat pour l’ONG. Cela, car le pays semble « se transformer en une petite dictature ».

RFI