🇦🇪 Gaza : 27 morts près d’un centre d’aide à Rafah, l’ONU dénonce un possible crime de guerre

🇦🇪 Gaza : 27 morts près d’un centre d’aide à Rafah, l’ONU dénonce un possible crime de guerre

Une nouvelle attaque meurtrière près d’un site humanitaire dans le sud de la bande de Gaza a provoqué l’indignation de la communauté internationale. Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU évoque des “crimes de guerre”.

Un bilan en hausse

La Défense civile de Gaza a annoncé mardi un nouveau bilan dramatique : 27 personnes ont été tuées et plus de 90 autres blessées par des tirs de l’armée israélienne à Rafah, dans le sud du territoire palestinien. Les victimes se trouvaient près d’un centre de distribution d’aide humanitaire dans la zone d’Al-Alam.

“Vingt-sept personnes ont été tuées et plus de 90 blessées lors du massacre de civils qui attendaient l’aide américaine”, a précisé Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, qui accuse directement l’armée israélienne d’avoir ouvert le feu.

L’ONU parle de crimes de guerre

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a réagi fermement en qualifiant ces attaques de possibles crimes de guerre. “Les attaques meurtrières contre des civils désespérés qui tentent d’accéder à des quantités dérisoires d’aide alimentaire à Gaza sont inadmissibles”, a-t-il déclaré dans un communiqué officiel.

Selon M. Türk, c’est la troisième journée consécutive que des civils sont tués dans les environs de sites de distribution humanitaire. Il a rappelé que le droit international humanitaire interdit strictement de prendre pour cible des civils, même en temps de guerre.

Rafah sous le feu

Rafah, située à la frontière avec l’Égypte, est devenue le dernier refuge pour plus d’un million de Palestiniens déplacés. Malgré les appels internationaux à un cessez-le-feu, les frappes israéliennes se poursuivent dans cette zone, en dépit d’un arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) ordonnant à Israël de cesser ses opérations militaires dans la ville.

Les scènes de panique et de désespoir se multiplient autour des centres d’aide humanitaire, où les Palestiniens affluent en nombre pour tenter de récupérer les rares colis alimentaires disponibles. Les conditions de vie dans la bande de Gaza restent dramatiques, avec un accès extrêmement limité à l’eau, aux soins et à la nourriture.