✈️ Comment survivre à un crash d’avion
Les récents accidents mortels des vols Azerbaijan Airlines 8243 et Jeju Air 2216 soulèvent une question angoissante mais cruciale : peut-on vraiment maximiser ses chances de survie lors d’un crash aérien ? Si l’idée selon laquelle les sièges à l’arrière de l’avion sont plus sûrs persiste, les experts en sécurité aérienne nuancent cette croyance.
Mythe ou réalité : l’arrière de l’avion est-il plus sûr ?
Lors du crash d’Azerbaijan Airlines, les 29 survivants étaient tous assis à l’arrière, une section restée largement intacte après l’impact. De même, les deux survivants du vol Jeju Air étaient des membres d’équipage placés à l’arrière. Une étude réalisée par TIME Magazine en 2015 indiquait que les sièges dans le tiers arrière de l’avion présentaient un taux de mortalité de 32 %, contre 38 % à l’avant et 39 % au centre. Pourtant, les experts affirment aujourd’hui qu’il n’existe pas de siège « magique » garantissant la sécurité absolue.
Hassan Shahidi, président de la Flight Safety Foundation, insiste : « Chaque accident est unique. Il n’y a pas de preuve concluante montrant une corrélation entre l’emplacement du siège et les chances de survie. »
La règle d’or : la proximité avec les sorties de secours
Selon Ed Galea, professeur en ingénierie de la sécurité incendie, la clé de la survie ne réside pas tant dans l’emplacement avant ou arrière du siège, mais plutôt dans la proximité avec une sortie de secours. Les passagers situés à moins de cinq rangées d’une issue ont les meilleures chances d’évacuer rapidement.
Il recommande également les sièges côté couloir, qui permettent une évacuation plus rapide par rapport aux sièges centraux ou hublots.
La plupart des crashs sont « survivables »
Contrairement aux idées reçues, la majorité des accidents d’avion sont techniquement « survivables ». Depuis 1988, les avions doivent résister à des impacts allant jusqu’à 16 fois la force de gravité (16G). Cependant, ce n’est pas l’impact initial qui cause le plus de décès, mais souvent l’incapacité des passagers à évacuer rapidement.
Chaque seconde compte lors d’une évacuation. Lors du crash du vol Japan Airlines 516 en janvier dernier, seules trois des huit issues de secours étaient opérationnelles. Pourtant, grâce au calme et à la discipline des passagers et de l’équipage, les 379 personnes à bord ont survécu.
Les bons réflexes pour maximiser ses chances de survie
- Choisir son siège intelligemment : Privilégiez les sièges proches des sorties de secours.
- Écouter les consignes de sécurité : Même pour les passagers fréquents, le briefing pré-vol est essentiel.
- Savoir détacher sa ceinture : Les ceintures d’avion s’ouvrent différemment de celles des voitures.
- Étudier la carte de sécurité : Connaître l’emplacement des sorties et le mécanisme d’ouverture des portes peut sauver des vies.
- Porter ses chaussures au décollage et à l’atterrissage : Elles protègent les pieds lors de l’évacuation.
- Compter les rangées jusqu’aux sorties : En cas de fumée dense, cela peut vous guider vers une issue.
- Laisser ses bagages derrière soi : Les retards causés par des passagers cherchant leurs effets personnels peuvent coûter des vies.
La préparation mentale : un facteur décisif
« Chance favors the prepared mind », rappelle Galea. Être mentalement préparé augmente considérablement les chances de survie. Observer les consignes, connaître le nombre de rangées jusqu’à une issue et agir rapidement sont des comportements qui font la différence.
La sécurité avant tout
Geoffrey Thomas, expert en aviation, souligne que les meilleures compagnies aériennes investissent massivement dans la sécurité et forment rigoureusement leurs équipages. Choisir une compagnie réputée peut donc faire une réelle différence.
Bien que chaque accident aérien soit unique, certaines précautions et une préparation adéquate augmentent considérablement les chances de survie. Lors de votre prochain vol, souvenez-vous : chaque seconde compte, et la préparation peut faire toute la différence.