⚽️ L’Iran libère plus de 700 prisonniers après la victoire de son équipe à la Coupe du monde
Les bons résultats du Onze iranien auront profité à des centaines de personnes. Selon l’agence de l’Autorité judiciaire Mizan Online, plus de 700 prisonniers ont retrouvé la liberté en Iran après la victoire de son équipe contre le pays de Galles à la Coupe du monde au Qatar, vendredi dernier. En battant leur adversaire 2-0, les Iraniens restent en lice pour se qualifier pour les huitièmes, alors que celle qui est surnommée la Team Melli n’est encore jamais parvenue à ce stade de la compétition.
Des protestations qui se poursuivent
« Suite à un ordre spécial du chef de l’Autorité judiciaire après la victoire de l’équipe nationale de football (…) contre celle du Pays de Galles, 709 détenus ont été libérés de différentes prisons du pays », a donc annoncé l’agence, ce lundi 28 novembre. Parmi eux figureraient « certaines personnes arrêtées lors des récents événements », a-t-elle ajouté sans donner plus de détails.
Ces événements désignent le mouvement de protestation déclenché suite à la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée après son arrestation par la police des mœurs pour avoir, d’après celle-ci, enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique.
Les autorités ont fait état de milliers de personnes arrêtées dans le cadre des manifestations qui se poursuivent actuellement, la justice affirmant en avoir inculpé plus de 2000. Des ONG à l’étranger font état d’un nombre bien plus important d’arrestations et accusent le pays d’utiliser la peine de mort pour stopper le mouvement de contestation en instaurant un climat de peur chez la population.
Avant son premier match du Mondial, l’équipe d’Iran s’était par ailleurs illustré en n’entonnant pas l’hymne national. Cela avait été décrit comme une décision « collective » et perçu comme un acte de défiance vis-à-vis du pouvoir. Mais lors du match contre le pays de Galles, les joueurs ont bien chanté l’hymne, même si la plupart d’entre eux ouvraient à peine la bouche.
TF1 avec AFP