⚽️ Baiser forcé : Luis Rubiales annonce qu’il va démissionner de la présidence de la Fédération espagnole de foot
Temporairement suspendu de ses fonctions par la FIFA, Luis Rubiales annonce renoncer à son poste de président, après avoir embrassé de force la joueuse Jenni Hermoso.
Luis Rubiales va finalement lâcher la présidence de la Fédération espagnole de football. Après des semaines de polémique,l’homme, qui avait agressé la joueuse Jennifer (dite Jenni) Hermoso après la victoire de l’Espagne au Mondial en Australie en l’embrassant sans son consentement, annonce qu’il va démissionner ce dimanche 10 septembre.
«À propos de ma démission, oui, je vais le faire, oui, parce que je ne peux pas continuer mon travail», a-t-il dit dans un entretien accordé au journaliste de télévision anglais Piers Morgan. Il était suspendu pour 90 jours de ses fonctions par la FIFA, qui a ouvert une procédure disciplinaire à son encontre.
Sa démission a été notifiée à 21h30 (19h30 GMT) au président intérimaire de la Fédération, selon une lettre signée de Rubiales et publiée par les médias espagnols. «Suite à la rapide suspension de la Fifa et aux procédures ouvertes à mon encontre, il est évident que je ne pourrai pas retrouver mon poste», a-t-il écrit dans cette lettre. «Je ne veux pas que le football espagnol puisse subir les préjudices de cette campagne tant disproportionnée» lancée, selon lui, à son encontre, dit-il encore.
Rubiales pourrait être poursuivi pour «agression sexuelle»
L’agression de la joueuse, le 20 août dernier, a déclenché une vague d’indignation mondiale. Il risque d’être poursuivi pour «agression sexuelle» par la justice espagnole, le parquet ayant réclamé vendredi son inculpation. Depuis une récente réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être considéré comme une agression sexuelle, catégorie pénale regroupant tout type de violence sexuelle.
Luis Rubiales, qui affirmait qu’il s’agissait d’un «petit bisou consenti», avait refusé jusqu’alors de démissionner et contre-attaqué en fustigeant le 25 août un supposé «faux féminisme» et argué qu’il avait obtenu l’autorisation de la joueuse avant de l’embrasser. Une version démentie par Jenni Hermoso, qui a dit s’être «sentie vulnérable et victime (…) d’un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement de (sa) part».
Cette affaire a plongé le foot espagnol dans le chaos et éclipsé le sacre mondial de l’équipe nationale féminine. Critiqué par ses joueuses, le sélectionneur Jorge Vilda, un proche de Rubiales, a été limogé mardi par la fédération et remplacé par son ancienne adjointe, Montse Tomé.
Le Figaro