🌋 Seisme entre Turquie et Syrie : le bilan provisoire fait état de plus de 2.300 morts

🌋 Seisme entre Turquie et Syrie : le bilan provisoire fait état de plus de 2.300 morts

Le bilan des victimes du puissant tremblement de terre qui s’est produit lundi à la frontière entre la Syrie et la Turquie s’alourdit de manière considérable au fur et à mesure que les services de secours des différentes régions des deux pays déblayent les décombres. Plus de 1.498 personnes ont été tuées en Turquie et au moins 810 personnes ont perdu la vie en Syrie. De nombreux pays, dont la Belgique, ont offert leur aide. L’Union européenne a, quant à elle, envoyé des équipes de secours en Turquie.

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La majeure partie de la Turquie est située sur la plaque tectonique anatolienne. Celle-ci se trouve à la jonction de plusieurs autres, dont l’Eurasienne, au nord, et l’arabique, à l’est. Ce dernier séisme particulièrement meurtrier est survenu dans la nuit de dimanche à lundi au niveau de la faille est-anatolienne, soit à la jonction de l’anatolienne et de l’arabique, précise Le Parisien. Deux séismes, en réalité: l’un de 7,8 sur l’échelle de Richter à 4H17 et un second de 7,5 à 13H24.

Une faille “coulissante”

Cette faille, dite “décrochante » ou “coulissante”, entraîne un mouvement horizontal des deux blocs qui s’y rencontrent. Ils coulissent littéralement l’un par rapport à l’autre. En raison de l’activité sismique importante et de la forte densité de population dans cette région, cette faille représente un risque naturel récurrent majeur. “Ce qui est important, c’est la différence de vitesse. La plaque arabique va un peu plus vite que la plaque anatolienne vers le nord-est, ce qui entraîne des accumulations de forces à ce niveau”, confie au Parisien le sismologue Florent Brenguier, de l’Institut des sciences de la Terre (ISTerre) de Grenoble (Isère).

Intensité inédite

C’est malgré tout la première fois qu’un tremblement de terre atteint une telle intensité et dépasse 7 sur l’échelle de Richter dans cette zone précise. Jusqu’à présent, les principaux survenaient surtout au niveau de la faille nord-anatolienne, à l’image du puissant séisme d’Izmit, au nord-ouest de la Turquie, en 1999: plus de 17.000 morts en moins d’une minute. Les experts redoutent d’ailleurs le “Big One”, susceptible de frapper de plein fouet l’agglomération d’Istanbul, la plus peuplée de Turquie (15 millions d’habitants) et “la région la plus à risque d’Europe” en la matière, commente Florent Brenguier.

Bilan provisoire: 2.300 morts

Le bilan conjoint des plus violents séismes qui ont frappé la Turquie et la Syrie depuis près d’un siècle est passé à plus de 2.300 morts. Selon l’AFAD, organisme public turc de gestion des catastrophes, ils ont fait 1.498 morts et au moins 8.533 blessés. 2.834 immeubles se sont en outre effondrés, ce qui laisse redouter des bilans encore plus lourds qui s’ajoutent aux 810 morts (et 2.315 blessés) actuellement recensés en Syrie voisine.

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