🇺🇦 Wagner va quitter le front ukrainien pour «un nouveau chemin vers l’Afrique», selon Evgueni Prigojine

🇺🇦 Wagner va quitter le front ukrainien pour «un nouveau chemin vers l’Afrique», selon Evgueni Prigojine

Evgueni Prigojine a assuré dans une vidéo diffusée mercredi 19 juillet que le groupe paramilitaire russe allait quitter le front ukrainien pour se concentrer sur l’Afrique, après sa rébellion avortée du 24 juin contre le Kremlin. Un des bras droits de Prigojine, Alexandre Ivanov, a par ailleurs affirmé que Wagner comptait « étendre sa présence » sur le continent africain.

Wagner va-t-il définitivement quitter le front ukrainien pour se concentrer sur ses activités en Afrique ? C’est en tout cas le sens du message délivré par Evgueni Prigojine dans une vidéo. On ne sait pas quand cette vidéo a été tournée, mais elle a circulé mercredi soir sur les chaînes Telegram du groupe paramilitaire russe. On y voit son fondateur s’adresser à certains de ses hommes, dans ce qui serait un camp de Biélorussie.

« Vous avez fait beaucoup pour la Russie. Aujourd’hui, ce qui se passe au front est une honte Ă  laquelle nous n’avons pas Ă  participer, lance-t-il. C’est pourquoi, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© que nous resterions ici en BiĂ©lorussie pendant un certain temps. Ensuite, nous partons sur un nouveau chemin, vers l’Afrique Â». Ces mots d’Evgueni Prigojine devant un groupe de combattants sont les premiers depuis le message audio du 26 juin dans lequel il justifiait sa rĂ©bellion (avortĂ©e) contre le Kremlin.

Il les a prononcĂ©s en compagnie de son bras droit Dimitri Utkin, nĂ©o-nazi qui a donnĂ© son nom de guerre, Wagner, au groupe de mercenaires, et assure que « ce n’est pas la fin, mais le dĂ©but d’une grande Ĺ“uvre qui sera bientĂ´t rĂ©alisĂ©e Â».

Wagner ne compte pas « tirer le rideau sur l’Afrique Â»

Dans le même temps, un de ses principaux lieutenants, Alexandre Ivanov, publiait un nouveau communiqué sur la chaîne de la Communauté des officiers pour la sécurité internationale (COSI), qui chapeaute le déploiement des mercenaires sur le continent.

Il y Ă©crit que les gouvernements africains entrent en contact « direct Â» avec les compagnies militaires privĂ©es, que « la Russie officielle n’a rien Ă  voir avec ça Â» et que « les employĂ©s du ministère russe de la DĂ©fense ne travaillent pas en Centrafrique Â».

L’affirmation d’un lien contractuel direct contredit le discours officiel Ă  Bangui et Ă  Bamako. Ministre-conseiller du prĂ©sident TouadĂ©ra, Fidèle Gouandjika rĂ©affirmait sur l’antenne de RFI il y a trois semaines que le pays avait signĂ© « un accord de dĂ©fense avec la Russie et non avec Wagner Â», et que Moscou avait « sous-traitĂ© Â» Ă  Wagner. Tandis que Bamako parle toujours d’une relation « d’État Ă  État Â», permettant la prĂ©sence « d’instructeurs Â» et non de mercenaires.

Dans le même message, Alexandre Ivanov assure que les actifs africains d’Evgueni Prigojine, ont été « vendus », une information invérifiable, mais que le groupe ne compte pas « tirer le rideau sur l’Afrique, mais étendre sa présence malgré la modification de la structure commerciale en Afrique ».

RFI