🇪🇺 “Les rumeurs ne peuvent pas ĂŞtre vraies”: Charles Michel prĂ©vient Viktor Orban qu’il ne peut pas parler Ă  Moscou au nom de l’UE

🇪🇺 “Les rumeurs ne peuvent pas ĂŞtre vraies”: Charles Michel prĂ©vient Viktor Orban qu’il ne peut pas parler Ă  Moscou au nom de l’UE

Le président du Conseil européen Charles Michel a rappelé jeudi en fin de journée que la présidence hongroise du Conseil de l’UE ne disposait d’aucun mandat pour parler à la Russie au nom de l’Union. Dans le même temps, le Premier ministre polonais Donald Tusk s’inquiétait des rumeurs d’une visite du Premier ministre hongrois Viktor Orban à Moscou.

Le populiste Viktor Orban est resté proche du Kremlin. Il s’est rendu mardi pour la première fois à Kiev, où il a plaidé auprès du président ukrainien Volodymyr Zelensky pour un “cessez-le-feu”, sans retrait préalable des forces russes des territoires ukrainiens qu’elles occupent.

Orban attendu Ă  Moscou

Selon le site en ligne d’investigation VSquare, spécialiste de l’Europe centrale, et le média RFE/RL, s’appuyant sur des sources anonymes, Viktor Orban est attendu vendredi dans la capitale russe. Si cela se confirme, il s’agira de la première visite d’un dirigeant européen à Moscou depuis celle du chancelier autrichien Karl Nehammer en avril 2022.

Interrogé par l’AFP dans la matinée, le gouvernement hongrois s’était refusé à tout commentaire mais, en début de semaine, le Premier ministre hongrois avait prévenu de “nouvelles surprenantes à venir depuis des lieux surprenants”.

Des liens renforcés

Malgré la guerre, la Hongrie a renforcé les liens politiques et économiques avec le Kremlin. Viktor Orban avait d’ailleurs rencontré Vladimir Poutine à Pékin en octobre 2023, afin de discuter de coopération énergétique. Il désapprouve les sanctions votées contre la Russie et se démarque aussi par son opposition à toute aide militaire à Kiev, bloquant régulièrement les efforts européens dans ce domaine.

Ce responsable eurosceptique, au pouvoir sans interruption depuis 2010, s’était aussi farouchement opposé à toute discussion d’adhésion à l’UE pour l’Ukraine, jugeant que ce pays n’était pas prêt. Il avait finalement accepté de quitter la table du sommet des Vingt-Sept en décembre dernier, le temps que les 26 autres dirigeants décident d’ouvrir les négociations.