“L’horreur pure, inhumain”: le plus jeune auteur du viol collectif dans le cimetière de Gand âgé d’à peine 14 ans
“De l’horreur pure. Inhumain”. Les proches de la jeune fille de 14 ans victime d’un viol collectif dans le cimetière Westerbegraafplaats de Gand sont sans voix. Il y a deux semaines, la jeune fille se donnait la mort. Ce n’est qu’après sa disparition que ses parents ont appris que cinq jeunes de 19 à 14 ans avaient abusé de leur fille avant de diffuser les images de l’agression sur les réseaux sociaux.
À l’entrée du cimetière de Wester à Mariakerke, un quartier de Gand, des fleurs sont déposées en guise de témoignage silencieux de cet événement choquant. Le 15 mai dernier, une jeune fille de 14 ans y avait rendez-vous avec un ami, mais quatre autres jeunes les ont rejoints. Ils ont violé la victime tout en se prenant en photo et ont ensuite diffusé les images sur les réseaux sociaux.
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Quatre jours après son viol, la victime s’est donné la mort. Ce n’est qu’après sa disparition que ses proches ont compris son geste, après qu’une amie ait informé sa mère. Après analyse des images, la police a pu identifier cinq auteurs présumés: trois mineurs de 14 à 15 ans, et deux adultes de 18 et 19 ans qui ont été arrêtés par le juge d’instruction.
Des frères
Selon Het Nieuwsblad, les cinq jeunes sont originaires de Gand. Deux des suspects mineurs seraient des frères. Ils ont été placés dans le centre pour jeunes de Wingene, tandis que le troisième suspect mineur a été placé dans le centre fédéral fermé “De Grubbe” à Everberg. Certains des suspects étaient déjà connus de la police.
Les cinq jeunes sont soupçonnés de viol, attentat à la pudeur ainsi que prise et diffusion de photos susceptibles de constituer une atteinte à l’intégrité d’une personne. Leurs avocats confirment les faits, mais s’abstiennent de tout autre commentaire.
Les deux suspects majeurs restent en détention
Ce mercredi, la chambre du conseil de Gand a décidé que les deux suspects majeurs seraient maintenus en détention, alors que l’avocat du suspect de 19 ans, Me Steven De Canck, avait demandé une libération conditionnelle.
La défense peut interjeter appel de cette décision auprès de la chambre gantoise des mises en accusation. Une option toutefois rejetée mercredi après-midi par Me De Canck. “Nous avons confiance en l’enquête”, a ajouté l’avocat, qui devait encore s’entretenir avec son client.
Les deux hommes, âgés de 18 et 19 ans, étaient absents à l’audience en raison d’une mise en quarantaine liée aux mesures de lutte contre la pandémie de coronavirus.
Le tribunal examinera s’il existe une circonstance aggravante ayant entraîné la mort de la victime. Les suspects reconnaissent leur présence au cimetière, mais le rôle joué par chacun d’entre eux fait toujours l’objet d’une enquête.
“Nous connaissions très bien la victime”, a commenté Denis Dierick (Open Vld), bourgmestre de Gavere, d’où était originaire l’adolescente. “Ma femme lui a donné cours, et elle venait chez nous de temps en temps. C’est de l’horreur pure, une tragédie inhumaine”.
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