🇫🇷 Opérée des amygdales, une Française se réveille avec… l’accent anglais

Après une opération des amygdales, une habitante de la Sarthe a vu sa voix transformée : elle parle désormais avec un accent anglais… sans jamais avoir parlé anglais auparavant. Un phénomène neurologique rarissime.
Une opération bénigne, une conséquence stupéfiante
En juin 2014, Laetitia, âgée de 47 ans et originaire de Montval-sur-Loir, dans la Sarthe, subit une opération banale des amygdales. L’intervention se déroule sans accroc, et l’anesthésie ne suscite aucune inquiétude particulière. Mais à son réveil, une surprise attend Laetitia… et tout son entourage : elle s’exprime désormais avec un accent anglais marqué, bien qu’elle n’ait jamais été anglophone.
Ce phénomène, qualifié de “syndrome de l’accent étranger”, est extrêmement rare. La Sarthoise a raconté son histoire au Petit Courrier – L’Écho de la vallée du Loir, qui l’a récemment remise en lumière.
“Vous n’êtes pas anglo-saxonne ?”
Quelques semaines après l’opération, Laetitia retourne consulter son chirurgien, inquiète de ne pas retrouver sa voix d’origine. Le spécialiste lui affirme que tout est normal, et qu’il faut faire preuve de patience. Mais trois mois plus tard, le phénomène persiste. Lors d’une consultation, le médecin, décontenancé, finit par lui lancer : “Vous n’êtes pas anglo-saxonne ?”
Les examens médicaux ne révèlent rien d’anormal. “À l’auscultation, tout est normal. Je ne sais pas quoi vous dire, vous êtes un mystère pour la science”, se souvient-elle. Les spécialistes ne la croient pas lorsqu’elle affirme être française. Certains de ses proches, eux, pensent d’abord à une mauvaise blague.
Une hypothèse neurologique liée à l’anesthésie
Plusieurs années d’investigations permettent finalement d’évoquer une piste sérieuse : un incident durant l’anesthésie générale, ayant provoqué une mauvaise irrigation temporaire de certaines zones du cerveau. Ce phénomène pourrait expliquer la survenue du syndrome de l’accent étranger, souvent observé après des traumatismes crâniens ou des AVC.
Plus de dix ans après, Laetitia parle toujours français, mais avec un accent anglais très prononcé, qu’elle n’a jamais réussi à corriger. Ironie du sort : elle ne parle même pas anglais.