👥️ Mathieu, 24 ans, se suicide après une greffe de barbe ratée en Turquie: “Dans ma tête, c’est un enfer”

👥️ Mathieu, 24 ans, se suicide après une greffe de barbe ratée en Turquie: “Dans ma tête, c’est un enfer”

Mathieu, 24 ans, a mis fin à ses jours trois mois après avoir subi une greffe de barbe ratée en Turquie. Comme l’explique son père Jacques, l’opération lui avait laissé des marques au niveau du crâne ainsi que des douleurs atroces. Atteint physiquement et psychologiquement, l’étudiant français s’est ôté la vie en juin dernier. “Il n’a pas supporté non plus d’avoir été trahi par la clinique turque. (…) Pour lui, une parole donnée, c’était un acte signé”, confie son père au Parisien.

Complexé par son absence de pilosité au niveau de la barbe, Mathieu, 24 ans, a décidé de se rendre dans une clinique en Turquie pour subir une greffe. Ce pays est connu pour être l’un des hauts lieux du tourisme médical à moindre coût. Pour sa greffe de barbe, Mathieu a dû débourser 1.300 euros, un tarif cinq fois moins cher que celui pratiqué en France. Mais l’intervention a rapidement viré au cauchemar. Trop de greffons ont été prélevés au même endroit, derrière le crâne, ce qui a laissé un énorme vide. De plus, les poils ont été mal implantés et sa barbe mal dessinée. La repousse était extrêmement douloureuse, il avait une sensation de brûlure au niveau du visage.

Le résultat était catastrophique, explique son père Jacques dans les colonnes du Parisien. “Il y a eu un vide, et c’est ça qui lui posait problème. Il n’avait plus la même tête qu’avant”, confie-t-il. Par la suite, Mathieu a découvert que le chirurgien qui l’a opéré “était en fait un agent immobilier”. La clinique qu’il avait choisie était pourtant agréée par le ministère turc de la Santé. La famille de Mathieu a cherché par tous les moyens un médecin capable de rattraper cette opération ratée. Après de nombreux refus, un médecin belge, Jean Devroye, a finalement accepté de le prendre en charge. “J’ai vu bien pire. J’ai vu des choses horribles. C’était chez lui relativement facilement corrigeable. On était en train de le corriger”, assure-t-il dans les colonnes de France 3.

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Choc post-traumatique et dysmorphisme

Mais le mal était fait. Mathieu souffrait d’un choc post-traumatique et de dysmorphisme, à savoir un décalage pathologique entre la réalité et la manière dont on perçoit son corps ou une partie de son corps. “Il n’a pas supporté non plus d’avoir été trahi par la clinique turque. On lui a appris l’importance d’être honnête. Pour lui, une parole donnée, c’était un acte signé”, affirme son père au Parisien. Il répétait sans cesse à son père: “Dans ma tête, c’est un enfer.” Le jeune homme s’est finalement pendu dans son appartement le 9 juin dernier, trois mois après son opération ratée.

En témoignant dans la presse, Jacques espère sensibiliser un maximum de personnes aux dangers des greffes capillaires réalisées à l’étranger. “Je veux dire à tous les garçons qui veulent se faire une greffe de barbe, faites-le en France, avec des médecins compétents. Pas à l’étranger! L’acte n’est pas banal. Toucher au visage, c’est toucher à son âme”, alerte-t-il. Contactée par les journalistes du Parisien, la clinique explique ne pas être responsable et affirme n’être qu’un point de contact entre les patients et une autre structure hospitalière “définitivement fermée”.

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