🇺🇲 Tir mortel d’Alec Baldwin: l’armurière ignorait la présence de “balles réelles”
L’armurière du film “Rust” ignorait la présence de “balles réelles” sur les lieux du tournage, a-t-elle déclaré par l’intermédiaire de ses avocats. La production a été endeuillée par le décès tragique de sa directrice de la photographie, accidentellement tuée par l’acteur Alec Baldwin.
Cet accident ne se serait jamais produit “si des munitions réelles n’avaient pas été introduites” sur le tournage, soulignent les avocats d’Hannah Gutierrez Reed dans un communiqué transmis à l’AFP. Ils rejettent toute responsabilité de leur cliente dans la mort de la cinéaste Halyna Hutchins survenue la semaine dernière au Nouveau-Mexique (sud-ouest des Etats-Unis). “Hannah n’a aucune idée de la provenance de ces munitions réelles”, assurent-ils.
Des tests à balles réelles
Le site spécialisé The Wrap a affirmé, de sources proches du tournage, que certains membres de l’équipe du film avaient utilisé le revolver en cause pour tirer à balles réelles sur des canettes de bière quelques heures seulement avant l’accident.
La responsabilité de l’armurier
Sur un film, l’armurier est responsable des armes utilisées lors des différentes prises et doit s’assurer en permanence qu’elles ne présentent pas de danger pour l’équipe. Les armes à feu sont censées être gardées sous clef lorsqu’elles ne sont pas utilisées. Hannah Guttierez Reed, 24 ans, “n’a jamais vu quiconque tirer des munitions réelles avec ces armes et elle ne l’aurait jamais permis”, poursuit le communiqué des avocats du cabinet Jason Bowles. Ils précisent que “les armes étaient sous clef chaque nuit et pendant les repas”.
Une armurière peu expérimentée
L’armurière, qui n’avait qu’un long-métrage à son actif avant “Rust”, dit avoir été “engagée pour occuper deux postes sur ce film, ce qui a rendu très difficile pour elle de se concentrer sur son travail en tant qu’armurière”. Les demandes formulées auprès de la production pour avoir plus de temps de préparation des armes et des scènes de tir ont selon elle été rejetées.
Les armes sont restées accessibles
Selon les premiers rapports d’enquête, la jeune femme a précisé aux policiers qu’elle avait bien sécurisé les armes lors de la pause-déjeuner, juste avant l’accident, mais pas les munitions qui sont restées sur un chariot d’accessoires près du plateau.
Munitions réelles parmi les balles à blanc
Les perquisitions menées sur le tournage ont abouti à la saisie de 500 cartouches, factices ou à blanc, parmi lesquelles semblent aussi se trouver des munitions réelles, a indiqué le shérif du comté de Santa Fe, Adan Mendoza, qui supervise l’enquête. Ces munitions doivent être expertisées par la police scientifique, de même que la balle mortelle, qui a fini sa course dans l’épaule du réalisateur Joel Souza, blessé lors du tir.
Les balles réelles sont totalement proscrites sur un tournage par les règles très strictes en vigueur dans l’industrie du cinéma, précisément pour éviter ce genre d’accident.
Un tournage “dangereux”
“L’ensemble du tournage est devenu dangereux en raison de différents facteurs, dont l’absence de réunions de sécurité. Cela n’était pas la faute de Hannah”, déclarent les avocats. “Je pense qu’il y avait un certain laisser-aller sur ce plateau”, avait déclaré le shérif du comté de Santa Fe (Nouveau-Mexique), Adan Mendoza, qui supervise l’enquête.
Aucune arrestation à ce stade
Aucune arrestation n’a eu lieu à ce stade et les investigations se poursuivent sur les circonstances du drame survenu au ranch de Bonanza Creek, où Halyna Hutchins a été mortellement touchée le 21 octobre et le réalisateur Joel Souza blessé à l’épaule par Alec Baldwin lors d’une répétition. Alec Baldwin manipulait un revolver qui lui avait été présenté comme non chargé et inoffensif par l’assistant réalisateur Dave Halls. Ce dernier a reconnu qu’il aurait dû vérifier l’arme avant la répétition mais qu’il ne l’avait pas fait.
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