🇧🇪 L’homme qui est tombé d’un pont levant en voiture avec femme et enfant témoigne: “Le feu était vert, un avocat va s’en occuper”

Hongbo (33 ans), sa femme et leur enfant âgé d’un an et demi ont eu la peur de la vie mercredi après-midi au Vaartkom de Louvain, lorsque la voiture a dégringolé d’un pont levant. Une enquête est en cours pour déterminer comment l’accident a pu se produire, mais Hongbo insiste sur le fait que le feu était vert lorsqu’il s’est engagé sur le pont.

“Rapidement, car je n’ai que deux minutes”, explique Hongbo, devant chez lui à Heverlee, où il est venu récupérer des affaires pour sa femme et son fils, toujours à l’hôpital où l’enfant se remet de deux blessures à la tête. La famille est encore sous le choc de l’expérience terrifiante qu’elle a vécue mercredi, lorsque sa Nissan s’est écrasée sur le pont levant de Louvain, en face de l’usine Stella Artois. “Je ne sais pas ce qui s’est passé là-bas, mais je sais une chose: j’ai d’abord dépassé un feu vert. Puis la deuxième lumière est devenue rouge. Je me suis arrêté, mais les barrières se sont soudainement refermées. Il n’y avait pas d’issue. Je suis sorti sur le pont et j’ai commencé à faire des signes, pour montrer que nous étions toujours là mais ça ne servait à rien. J’ai paniqué et je suis remonté dans la voiture.”

Voir aussi : 🇨🇳 Video : un chauffeur de bus sauve une femme qui tente de se suicider avec son fils

Le pont, qui est commandé à distance, s’est ensuite levé lentement et péniblement lorsque l’inévitable s’est produit. La Nissan a basculé en arrière, atterrissant sur le coffre et finalement sur le toit. C’est le fils de Hongbo qui a le plus souffert de ce brutal atterrissage. “Il s’est cogné la tête violemment deux fois. À l’hôpital, le pédiatre a décidé de le garder une nuit en observation. Ma femme se porte relativement bien, et j’espère que nous serons rentrés sains et saufs vendredi. Il est certain que nous allons engager les services d’un avocat”, affirme Hongbo. Cet homme d’une trentaine d’années vit depuis deux ans avec sa femme à Louvain, où il a un post-doctorat en visualisation moléculaire et photonique au département de chimie de l’université.

“Sous le choc”

“Je me suis immédiatement précipité là-bas”, raconte Joris, témoin de la scène. “Ces gens étaient complètement sous le choc. Quelqu’un d’autre a d’abord sorti le bébé du siège, car sa tête saignait. J’ai été le seul à rester calme et à aller chercher une trousse de secours. Si j’avais été ce conducteur, j’aurais simplement brûlé le feu rouge, mais il est resté là à attendre bien trop sagement. Lorsque l’homme est sorti de sa voiture, tout le monde lui faisait signe de se dégager de là, mais il est remonté dans sa voiture. J’avais mes enfants avec moi et même eux étaient sous le choc”.

On ne sait toujours pas comment l’accident a pu se produire. La police de Louvain mène une enquête et la société Vlaamse Waterweg, l’exploitant du pont, a également ouvert une enquête interne. “Les images de la caméra seront examinées, mais le chargement des gros fichiers prend du temps”, explique Carolien Peelaerts. “Après cela, nous rassemblerons toutes les informations et reconstituerons les faits, mais pour l’instant, nous ne pouvons pas apporter plus de clarté.”

Une erreur humaine?

Le Vlaamse Waterweg est venu sur les lieux jeudi matin pour remplacer la barrière détruite du pont reliant l’Engels Plein et l’Aarschotsesteenweg (N19). “Cette situation doit être réexaminée, pour voir comment nous pouvons l’éviter à l’avenir. Nous ne savons pas encore quelle est la cause de l’accident. Les feux de signalisation sont-ils mal réglés? Est-ce la densité du trafic? Le pont n’était-il pas autorisé à s’ouvrir à ce moment-là ou y a-t-il eu une erreur humaine? De nombreuses questions restent sans réponse”, indique Mathieu Caudron, porte-parole de la police.

7sur7