🇲🇱 Le Mali menace de révoquer la licence de Barrick Gold pour non-respect des accords miniers

🇲🇱 Le Mali menace de révoquer la licence de Barrick Gold pour non-respect des accords miniers

Dans un communiqué daté du 23 octobre, les autorités maliennes ont évoqué la possibilité de retirer la licence de la société Barrick Gold Corporation en raison du non-respect des termes de l’accord concernant le complexe minier de Loulo-Gounkoto. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie gouvernementale visant à renforcer le contrôle des ressources naturelles et à garantir une redistribution équitable des revenus. Malgré plusieurs avertissements adressés à Barrick, le gouvernement malien estime que la société n’a pas honoré ses engagements, ce qui l’a conduit à envisager la fin de cette collaboration.

Ce différend survient dans un contexte de réformes majeures de la politique minière du Mali. En effet, un nouveau code minier a été adopté l’année dernière, augmentant les redevances pour les entreprises étrangères et offrant à l’État la possibilité d’acquérir jusqu’à 35 % des parts dans les projets miniers. Barrick, cependant, a exprimé sa réticence face à ces nouvelles conditions, engendrant des tensions avec les autorités.

Le complexe de Loulo-Gounkoto, dans lequel Barrick détient 80 % des parts, constitue un actif stratégique pour l’industrie minière malienne. Le gouvernement ambitionne de réviser les conditions d’exploitation de cette mine afin de générer davantage de revenus pour l’État et d’assurer que les ressources naturelles bénéficient en priorité aux citoyens maliens. Le président de transition, Assimi Goïta, a affirmé sa volonté de mettre fin à ce qu’il appelle une « répartition injuste » des revenus miniers, dénonçant un « pillage » prolongé sous la tutelle de puissances étrangères.

La détermination des autorités maliennes est également visible dans leur récente décision de nationaliser la mine d’or de Yatela, auparavant détenue par AngloGold Ashanti et Iamgold. Désormais entièrement sous contrôle étatique, Yatela symbolise un tournant dans la gestion des richesses naturelles du pays.

La politique de souveraineté économique menée par le président Assimi Goïta vise à garantir que les richesses naturelles du Mali servent avant tout les intérêts de la population.