🇧🇪 Stromae: “Dans cet album, j’ai aussi envie de rire de la réalité”

🇧🇪 Stromae: “Dans cet album, j’ai aussi envie de rire de la réalité”

“Aujourd’hui, je me fais plaisir et j’ai trouvé mon équilibre”, a déclaré mercredi le chanteur Stromae lors de la présentation de son nouvel album “Multitude”, attendu vendredi. Après une interruption de carrière de près de sept ans à la suite d’un burn-out, l’interprète belge a confié “pouvoir travailler de 9 à 17 heures en studio, puis rentrer à la maison et ne plus penser musique.”

“Multitude”, troisième album de Stromae, trouve son inspiration au cœur de la vie privée du chanteur. Il y évoque entre autres sa dépression, sa vie de couple et sa paternité. Toutefois, l’interprète ne souhaitait pas aborder ces éléments avec les journalistes, insistant sur la nécessité de “se préserver”. 

Solitude et cynisme

Si cet opus semble sombre et évoque notamment des “pensées suicidaires” ainsi qu’une solitude omniprésente, Paul Van Haver, de son nom, se dit heureux, même s’il a “toujours tendance à voir le verre à moitié vide”. “Mais j’ai aussi envie de rire de la réalité dans cet album, ce qui peut parfois paraître cynique’”, a-t-il précisé. “J’ai d’ailleurs modifié l’ordre de mes titres pour terminer sur la chanson ‘Bonne journée’, qui est positive.”

Musiques du monde

Comme pour ses précédents albums, le Belge a puisé son inspiration dans sa passion pour les musiques du monde. Intarissable sur le sujet, il explique avoir inclus des chœurs bulgares après les avoir entendus dans le film d’animation japonais “Ghost in the Shell”, et avoir été très inspiré par le charango, un instrument à cordes pincées des peuples autochtones des Andes. 

De la dance à la musique classique

Une mixité qu’il revendique, reconnaissant s’être éloigné de la “dance music” qui l’a pourtant propulsé au sommet des charts. “Je suis un peu fatigué de faire de la musique dance, j’ai vieilli”, a-t-il ajouté. “Je préfère passer mes soirées à la maison avec mon fils et ma femme.” Toujours à contre-courant, il a fait appel au “Belgian National Orchestra” pour doter les titres de son nouvel album d’un accompagnement symphonique. “Pour moi, la musique classique, c’est de la musique folklorique occidentale”, considère-t-il.

Pointe de jalousie

Après avoir mis sa carrière de chanteur entre parenthèses, se consacrant à la mode, le Belge confie avoir eu envie de remonter sur scène par “jalousie”, en voyant le succès de nouveaux venus comme “Aya Nakamura et Billie Eilish”.

Tournée

L’interprète de “Santé” et “L’enfer” entamera une tournée mondiale, après un premier concert à guichets fermés le 22 février au Palais 12 à Bruxelles, qui le conduira dans toute l’Europe et en Amérique du Nord.

© Robin Joris Dullers

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