🇮🇱 Covid-19: en Israël, la surveillance des téléphones pour lutter contre le variant Omicron divise

🇮🇱 Covid-19: en Israël, la surveillance des téléphones pour lutter contre le variant Omicron divise

Face à la menace du variant Omicron du Covid-19, Israël se barricade, refermant ses frontières aux étrangers. Les citoyens israéliens de retour de pays africains classés « rouges » seront placés en quarantaine dans les fameux hôtels « corona ». Seul un test PCR négatif leur permettra de poursuivre leur isolement de sept jours à domicile. Mais l’État hébreu réactive également une méthode très décriée : la surveillance des téléphones portables pour traquer le virus. Une mesure qui divise même l’exécutif.

Mis en place par le gouvernement de l’ancien Premier ministre Benyamin Netanyahu dès les premiers mois de la pandémie, le traçage des téléphones portables scandalise toujours en Israël.

Dans la foulée, la Cour suprême israélienne a tiré la sonnette d’alarme, exigeant que cette pratique soit encadrée par la loi. En juillet 2020, le Parlement israélien s’exécute : la Knesset adopte alors un texte qui autorise le gouvernement à avoir recours aux technologies de surveillance du Shin Bet (le renseignement intérieur israélien), dans sa lutte contre le virus. Valable pour une durée de trois semaines, cette loi a été continuellement renouvelée.

En mars dernier, la justice israélienne met en place de nouveaux garde-fous. Plus question de surveiller l’ensemble de la population : dorénavant, le traçage se limite uniquement aux personnes refusant de coopérer avec les autorités sanitaires.

Face à la menace du variant Omicron, le nouveau gouvernement israélien renoue avec cette méthode. Le ministre de la Planification dénonce une violation « insensée » et accuse le Premier ministre Naftali Bennett de « perpétuer les dérives » de l’ancienne administration de Benyamin Netanyahu.

RFI