🇧🇪 Une alternative aux vaccins contre le Covid-19? Le CHU de Charleroi teste une thérapie alternative
Les vaccins contre le Covid-19 suscitent la frénésie. Certaines personnes mettent en doute leur efficacité et craignent les effets secondaires malgré les résultats scientifiques probants. Du coup, elles ne se vaccinent pas et encourent davantage de risques de tomber gravement malades. Heureusement pour les plus fragiles d’entre elles, une alternative est en train de rassurer le milieu médical et notamment le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Charleroi.
La thérapie par anticorps monoclonaux neutralisants présente de bons résultats contre le Covid-19. Elle a été proposée à une quinzaine de patients du CHU de Charleroi et aucun des sujets n’a développé de forme grave de la maladie.
“L’objectif de cette thérapie est de fournir des anticorps rapidement efficaces puisqu’ils ont été produits par les lymphocytes B de patients déjà guéris du Covid-19. Elle s’adresse à un public bien spécifique, à savoir des personnes qui ont un schéma vaccinal incomplet (NDLR. zéro ou une dose du vaccin) ou qui sont complètement vaccinées, mais qui ne développent pas d’anticorps et présentent un haut risque de développer une forme sévère du Covid-19″ informe le communiqué de presse de l’Intercommunale de Santé Publique du Pays de Charleroi (ISPPC).
Public cible
Les patient(e)s qui répondent aux conditions pour bénéficier de ce traitement sont celles et ceux:
• dont le système immunitaire est affaibli par une maladie auto-immune, un cancer ou sous traitement immunomodulateur (par exemple, la cortisone).
• qui présentent des comorbidités (obésité, maladies cardiovasculaires, neurologiques, pulmonaires chroniques).
Conditions d’application
Les anticorps monoclonaux sont administrés au stade précoce de la maladie, c’est-à-dire avant que le patient n’ait besoin d’oxygène pour respirer. Soit dans les dix jours après l’apparition des symptômes et dans les cinq jours après un test PCR (NDLR. polymerase chain reaction en anglais ou réaction de polymérisation en chaîne en français) positif.
Le traitement est appliqué sous surveillance médicale, au CHU de Charleroi, via une perfusion intraveineuse en isolement Covid puisque le patient est effectivement contagieux.
La perfusion intraveineuse “généralement coule en une demi-heure” fait savoir l’infectiologue de l’hôpital carolo, Sandrine Milas, dans une vidéo publiée sur Youtube. “On doit ensuite surveiller le patient pendant une heure. Tout cela est réalisé avec des mesures de protection Covid-19″
Effets secondaires
Comme pour les vaccins, il existe des réactions éventuelles au traitement: “Des effets secondaires bénins (nausées, frissons, température, etc.) sont possibles et plus rarement des réactions allergiques, comme pour tout autre perfusion d’anticorps. Ce qui explique la surveillance médicale”.
En quarantaine à son domicile, le patient est reconvoqué pour un frottis sept à dix jours après l’administration du traitement et revu par un spécialiste en consultation d’infectiologie dans les 29 jours.
Autres hôpitaux belges
Cela fait plusieurs semaines maintenant que le CHU de Charleroi utilise cette méthode. Celle-ci avait déjà été testée auparavant sur neuf patients à l’hôpital Érasme (ULB) et au CHU de Liège à Sart-Tilman (ULiège).
Les résultats publiés au mois de septembre dernier avaient également été positifs.