🇧🇪 Plus de la moitié des patients hospitalisés sont vaccinés: comment l’expliquer?

🇧🇪 Plus de la moitié des patients hospitalisés sont vaccinés: comment l’expliquer?

Au cours de la période du 11 au 24 octobre 2021, un total de 1.249 personnes ont été admises à l’hôpital en Belgique pour cause de coronavirus. Plus de la moitié (671) d’entre elles étaient entièrement vaccinées, selon le rapport hebdomadaire de Sciensano. Comment est-ce possible? Les explications du virologue Steven Van Gucht.

1.249 admissions à l’hôpital. Sur l’ensemble de ces patients, 399 n’étaient pas vaccinés, 22 l’étaient partiellement et 671 présentaient un schéma vaccinal complet. Pour les 157 autres, le statut vaccinal n’est pas connu. 

Des chiffres pour le moins étonnants de prime abord: comment se fait-il qu’autant de personnes vaccinées finissent encore à l’hôpital à cause du Covid-19?

“Les personnes qui sont vaccinées et qui ne se retrouvent pas à l’hôpital n’apparaissent évidemment pas dans nos rapports”, souligne immédiatement Steven Van Gucht, virologue à Sciensano et porte-parole Covid-19.

Essentiellement des personnes âgées et vulnérables

Un deuxième facteur important est l’âge des patients. Les statistiques montrent que ce sont principalement les personnes de plus de 65 ans qui se retrouvent à l’hôpital, bien qu’elles aient été vaccinées. “Chez les jeunes, la proportion de personnes non vaccinées dans les hôpitaux est beaucoup plus élevée que le nombre de personnes vaccinées”, indique M. Van Gucht. 

Les personnes âgées et les personnes souffrant de troubles sous-jacents sont le groupe le plus à risque de se retrouver à l’hôpital après une vaccination. “Les vaccins ne protègent jamais à 100 % et le système immunitaire fonctionne un peu moins bien chez les personnes âgées”, explique le virologue. “Nous observons d’ailleurs une augmentation significative du nombre de clusters dans les maisons de repos”, ajoute-t-il.

Le seul vaccin ne peut contenir la circulation du virus

Cela prouve, selon Steven Van Gucht, que nous ne pouvons pas uniquement compter sur les vaccins pour lutter contre ce virus. “Ils sont la base, mais d’autres mesures doivent aider à contenir la circulation du virus”, souligne le scientifique. Les gestes barrières, notamment.

Cela ne signifie pas pour autant que les vaccins ne sont d’aucune utilité: “Nous récoltons effectivement les fruits de la vaccination”, selon M. Van Gucht. “Mais le virus circule encore allègrement.” Le virologue compare la situation actuelle avec celle d’il y a un an, lorsque le virus circulait de la même manière. On enregistrait alors 10.000 nouvelles infections par jour (cette semaine, il y en a eu 6.096 en moyenne). “Nous n’avions pas encore les vaccins à l’époque et le nombre d’admissions à l’hôpital et de décès étaient beaucoup plus élevés qu’aujourd’hui”, conclut M. Van Gucht.

Près de dix fois moins de morts que l’année passée à pareille époque

À titre de comparaison, selon les derniers chiffres de Sciensano, une moyenne de 15,4 personnes sont mortes chaque jour entre le 19 et le 25 octobre 2021. L’année dernière, durant cette même semaine, on déplorait 125 décès en moyenne.

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