Afrique du Sud: l’éventuelle arrestation de Jacob Zuma divise profondément l’ANC
L’Afrique du Sud est suspendue à une éventuelle arrestation de l’ancien président Jacob Zuma. Condamné la semaine dernière à quinze mois de prison pour outrage à la justice, il refuse de se rendre à la police. Il avait jusqu’au dimanche 4 juillet pour le faire. L’ancien président se dit victime de harcèlement et accuse la plus haute cour du pays d’être biaisée, allant même jusqu’à affirmer que le pays est retombé sous un régime d’apartheid.
Retranché dans sa résidence de Nkandla, dans le Kwazulu Natal, et entouré de ses partisans, Jacob Zuma attend. Il a obtenu un sursis. La Cour constitutionnelle – qui l’a condamné à quinze mois de prison ferme pour outrage à la justice – a accepté de revoir son verdict. Une audience est prévue lundi 12 juillet.
D’ici-là, l’ancien président est catégorique, il ne se rendra pas à la police, estimant que le verdict à son encontre est injuste et la cour biaisée.
Depuis plusieurs jours, quelques centaines de ses partisans – de simples citoyens, des leaders traditionnels du Kwazulu Natal ou encore quelques anciens de la lutte pour l’indépendance – encerclent sa résidence « prêts à le défendre », disent-ils.
Impossible donc pour la police de venir l’arrêter sans risquer une confrontation violente ou bien de risquer de provoquer une guerre ouverte au sein de l’ANC, profondément divisé entre les sympathisants de Jacob Zuma et ceux de l’actuel président, Cyril Ramaphosa.
Dans les rangs de l’ANC, certains s’inquiètent. Ne pas arrêter Jacob Zuma serait « une grave erreur », disent-ils. Cela signifierait que l’Afrique du Sud est un État défaillant où l’État de droit n’est pas appliqué.
RFI