🛶 Migrations irrégulières en Méditerranée centrale : hausse alarmante en 2023 (300%)
En 2023, la Méditerranée centrale connaît une hausse alarmante des migrations irrégulières, malgré les promesses électorales de Giorgia Meloni. D’après le directeur de l’agence européenne Frontex, les chiffres atteignent leur niveau le plus élevé depuis 2009. Les passeurs des côtes libyennes et tunisiennes ont adopté un modèle commercial plus agressif, entraînant une baisse des prix demandés aux migrants pour traverser la Méditerranée, due à la concurrence entre les réseaux de passeurs.
Cette concurrence a même mené à la coulée d’une embarcation de migrants par un réseau concurrent. Malheureusement, cette année, le premier trimestre a été le plus meurtrier depuis 2017 avec 441 morts, selon les chiffres des Nations unies. Depuis le début de l’année, la Méditerranée centrale a enregistré 40 000 entrées irrégulières, dont plus de la moitié concernent l’Union européenne.
La situation est particulièrement préoccupante au départ des côtes tunisiennes, avec une augmentation de 1 100 % par rapport à l’année dernière. L’Italie craint une année record et a déjà enregistré quatre fois plus de personnes que l’année précédente à la même période. Les pays les plus représentés sont la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Egypte, la Tunisie et le Pakistan. Les passeurs ont développé un nouveau type d’embarcation, des esquifs en métal construits en moins d’une journée sur les plages pour moins de 1 000 euros l’unité, ce qui les rend très dangereux en mer.
Les bateaux de fortune sont rapides, mais fragiles, mal soudés et peu fiables en cas de mauvais temps, causant ainsi de nombreux naufrages. Face à ce bilan dramatique, les garde-côtes continuent d’intercepter des bateaux et de procéder à des sauvetages, mais ne peuvent retenir les rescapés, qui retentent la traversée une fois de retour au port. Depuis le début de l’année 2023, 14 000 interceptions ont eu lieu, soit cinq fois plus qu’en 2022.