🇬🇳 De 56 à 140 morts: le bilan de la bousculade mortelle dans un stade de football bien plus lourd qu’annoncé

🇬🇳 De 56 à 140 morts: le bilan de la bousculade mortelle dans un stade de football bien plus lourd qu’annoncé

La bousculade mortelle dans un stade de foot en Guinée le 1er décembre “a fait 140 morts, onze personnes disparues, des blessés graves et des dégâts matériels”, selon un rapport indépendant publié vendredi.

Le drame survenu lors d’un mouvement de foule pendant un match de football à la gloire du chef de la junte au pouvoir à N’Zérékoré (sud-est) avait suscité stupeur et critiques envers les autorités dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Un bilan officiel contesté

Le bilan officiel des autorités faisait état de 56 morts, mais était largement contesté par des organisations locales.

Le rapport, rédigé par le collectif des organisations de défense des droits de l’homme à N’Zérékoré, se base sur des observations, des témoignages de victimes, des organisateurs du tournoi, des forces de sécurité ou encore des autorités administratives.

Des milliers de personnes s’étaient rassemblées dans le stade vétuste du 3-Avril pour assister au match entre l’équipe locale et celle de Labé.

Une décision de l’arbitre à l’origine de la bousculade

Une décision arbitrale à la 83ème minute en faveur de l’équipe de N’Zérékoré a entraîné la colère de certains supporters de l’équipe adverse.

Des photos publiées dans le rapport montrent des dizaines de corps sans vie alignés dans ce qui est présenté comme l’hôpital régional de N’Zérékoré où les personnes sans nouvelles de leurs proches se sont pressées.

Le document rappelle un contexte de “restrictions des libertés et droits fondamentaux” en Guinée et juge paradoxale la tenue des événements en soutien au régime “au même moment que la junte militaire interdit les manifestations des forces vives et autres entités sociales.

Le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Ba, avait incriminé l’arbitrage et la mal-gouvernance et avait réfuté toute intention de dissimuler le nombre véritable de victimes.

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