🇪🇨 En Équateur, l’apparition soudaine de gouffres géants est de plus en plus fréquente
En Équateur, les dolines font régulièrement la une de la presse et touchent 22 des 24 provinces du pays. Ce sont ces gouffres qui, pour des raisons naturelles ou pas, s’ouvrent soudainement dans le sol, parfois en plein cœur des villes. Depuis le début de l’année, 93 dolines ont été recensées, contre 59 en 2020 et 74 en 2019.
La dernière doline en date a détruit mercredi dernier une demi-douzaine de maisons et une route près du village andin de Chimbo. L’affaissement de terrain a eu lieu en pleine nuit, provoquant la panique de la population.
La plupart du temps, les dolines ont lieu pour des raisons naturelles, pluies torrentielles, assèchement de nappes phréatiques, effondrement de grottes souterraines. Parfois, c’est l’homme qui en est le premier responsable.
Il y a deux semaines dans le sud du pays, des maisons et écoles se sont effondrées à Zaruma, une petite ville bâtie sur 50 km de tunnels construits par des chercheurs d’or clandestins.
El socavón en #Zaruma no deja víctimas que lamentar, pero sí 2 familias damnificadas y daños materiales considerables. » https://t.co/mevhJTazKS
— Primicias (@Primicias) December 16, 2021
Cortesía: Teleamazonas pic.twitter.com/fey9pUfLCM
En début d’année, la cascade la plus connue de l’Equateur a ainsi disparu, comme le rappelle le guide touristique Jairo Cabrera : « J’étais dans ma ferme et j’ai été surpris de voir un trou de dix mètres de diamètre dans le lit du fleuve Coca. Puis il est passé à trente mètres… et la deuxième semaine, la cascade de San Rafael a disparu ». Le guide déclare ne plus pouvoir vivre de son métier. « Je vivais du tourisme mais plus maintenant depuis la disparition de la plus grande et de la plus belle cascade du pays. »La doline de San Rafael a depuis provoqué un phénomène d’érosion régressive qui détruit les rives du fleuve Coca et menace la survie de la centrale hydroélectrique de Coca Codo Sinclair, la principale de l’Équateur.
RFI