🇧🇫 Burkina Faso: le calme est revenu, au lendemain d’une journée sous tension
Ouagadougou est calme, ce dimanche 28 novembre, au lendemain de la dispersion d’une manifestation interdite. Certaines organisations de la société civile avaient appelé les populations à dénoncer l’insécurité grandissante, et à demander la démission du président du Burkina Faso. Aucun bilan définitif n’est pour l’heure disponible. Le ministre de la Sécurité et les organisateurs parlent de plusieurs blessés, sans plus de précisions.
Après les heurts qui ont opposé les forces de l’ordre et les manifestants, Maxime Koné, ministre de la Sécurité, a déclaré que ce sont Ouagadougou et Bobo Dioulasso qui ont enregistré plus de tensions, de violences et d’actes de vandalisme.
Il n’y a pas encore de bilan définitif. Côté forces de sécurité, le ministre annonce qu’il y a des blessés « légers » suite aux jets de pierre et à l’utilisation des lance-pierres par les manifestants.
Les organisateurs de la marche parlent, de leur côté, de plusieurs blessés dont deux journalistes. Ils évoquent également des interpellations : « Les manifestations seront maintenues dans les rues de Ouagadougou jusqu’à a libération de nos militants », soutient Hervé Ouattara.
Le ministre de la Sécurité confirme des interpellations parmi les manifestants. « Il y a eu des interpellations, mais certains ont été libérés », souligne Maxime Koné, qui prévient : « On a pu identifier des meneurs et des instigateurs. Le procureur du Faso a été saisi. Ils ont été clairement identifiés et ils vont répondre de leurs actes. »
L’opposition non alignée appelle le gouvernement au respect des droits et libertés fondamentaux des personnes.
« La population est au comble de l’indignation et à bout de résilience face à une situation nationale qui ne fait que s’empirer et à une gouvernance qui ne fait que révéler ses limites », selon le professeur Abdoulaye Soma, président de la Conférence des présidents de l’opposition non alignée.
RFI