Tokyo 2021: le jour de gloire de Clarisse Agbégnénou
La Française Clarisse Agbégnénou est devenue championne olympique ce mardi 27 juillet à Tokyo en battant la Slovène Tina Trstenjak, qui remettait son titre acquis en 2016 à Rio en jeu.
Clarisse Agbégnénou était une des judokas attendues à Tokyo. Très affectée par le report des JO l’an dernier, la jeune femme avait vécu une période de déprime avant de reprendre le travail en vue de l’échéance estivale 2021. « J’étais vraiment anéantie. J’en ai beaucoup pleuré », avoue-t-elle. L’or olympique, chez les -63 kg, vient couronner un palmarès aussi fourni qu’un grand magasin de bricolage.
En juin dernier, la combattante bleue la plus titrée aux Mondiaux, remportait un 5e titre mondial, qui n’était qu’une nouvelle marche vers le Graal, son Graal. Ses cinq sacres européens montrent aussi sa suprématie dans un sport ancestral.
En mission pour aller chercher l’or
Depuis les Jeux de Rio en 2016, où elle avait décroché l’argent, Agbégnénou, 28 ans, attendait l’heure de la revanche. Au Budokan, la mythique salle de judo du centre de Tokyo, elle a passé une journée relativement sereine. Moins de 20 secondes ont suffi pour son entrée en lice dans le tournoi en battant par ippon en 19 secondes la Cap-Verdienne Sandrine Billiet. Elle n’a eu besoin que d’une attaque pour dominer la vice-championne d’Afrique, qui représentait auparavant la Belgique.
En quart de finale, la Française avait une adversaire un peu plus coriace avec la Néerlandaise Juul Franssen, deux fois médaillée de bronze aux championnats du monde et une fois aux championnats d’Europe. Agbégnénou s’est finalement imposée grâce à un waza-ari marqué aux deux tiers d’un combat qu’elle a très nettement dominé, se montrant agressive et entreprenante de bout en bout.
En demi-finale, Agbégnénou, porte-drapeau des Bleus aux côtés de Samir Aït Saïd lors de la cérémonie d’ouverture, combat contre la Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard, plusieurs fois médaillée aux championnats panaméricains, mais jamais au niveau mondial. Agbégnénou passe sans difficulté, sans se mettre en danger, à l’image d’une patronne. La revanche de 2016 contre la Slovène Tina Trstenjak pouvait avoir lieu pour celle que l’on surnomme « Gnougnou » !
« Enfin ! J’étais en mission pour aller chercher l’or. Je n’ai pas les mots. C’est incroyable. Je ne pouvais pas rêver mieux que prendre ma revanche. Je veux remercier ma famille et je vais fêter ça avec eux en rentrant. Le chemin a été compliqué et long », a commenté en larmes la nouvelle championne olympique sur France Télévision.
Le judo français a désormais remporté quatre médailles depuis le début de ces Jeux, le bronze samedi pour Luka Mkheidze chez les -60 kg, l’argent dimanche pour Amandine Buchard en -52 kg, le même métal lundi pour Sarah-Léonie Cysique en -57 kg, et l’or d’Agbégnénou.
RFI