Retard sur les vaccins: Berlin menace les laboratoires de poursuites judiciaires
En Allemagne, comme dans d’autres pays européens, la campagne de vaccination n’avance pas aussi vite que les autorités le souhaiteraient. Les doses de vaccin manquent. Les fabricants se voient reprocher leur non respect de leurs obligations de livraison. Berlin les menace d’actions en justice. Un sommet sur le sujet doit se tenir ce lundi 1er février autour de la chancelière Angela Merkel.
« Nous ne pouvons actuellement vacciner qu’avec le frein à main serré. » L’image du président de la fédération des villes allemandes résume bien la situation. Les élus locaux et les patrons de régions réclament plus de vaccins et aussi des informations plus exactes sur les livraisons pour s’organiser sur le terrain.
Après BioNtech/Pfizer qui a eu des problèmes de production, c’est Moderna qui ne va pas tenir complètement ses engagements en février. Le ministère de la Santé a tenu à rassurer ce samedi en affirmant que BioNtech et AstraZeneca livreront finalement en février 1,8 million de doses supplémentaires.
Ouvert aux vaccins chinois et russe
Le ministre allemand de l’Économie Peter Altmaier menace dans une interview les laboratoires d’actions en justice s’ils ne respectent pas leurs obligations de livraison, alors que les tensions montent autour des retards pris par le Britannique AstraZeneca. La décision de la commission vaccinale allemande de ne pas administrer ce produit aux plus de 65 ans vient un peu plus compliquer la situation.
Le ministre de la Santé Jens Spahn se dit aujourd’hui ouvert à l’utilisation des vaccins russe et chinois à condition qu’ils soient homologués par l’autorité médicale européenne. Un sommet doit réunir ce lundi Angela Merkel, les régions allemandes et les fabricants de vaccins pour tenter d’améliorer une situation insatisfaisante.
RFI