Pegasus: Israël, craignant des conséquences diplomatiques, crée une commission
En Israël, l’affaire Pegasus continue à faire du bruit. Les autorités israéliennes craignent que le scandale du logiciel espion n’ait des conséquences diplomatiques et mettent sur pied une commission chargées de vérifier les responsabilités dans cette affaire.
Limiter les dégâts de cette affaire, c’est désormais le but que s’est fixé le gouvernement israélien, comme l’a timidement laissé entendre le ministre israélien de la Défense Benny Gantz : « Les pays qui acquièrent ces systèmes doivent respecter leurs engagements stipulés dans la licence. Nous étudions en ce moment les informations publiées à ce sujet. »
Selon les médias en Israël, le gouvernement a nommé une équipe spéciale, inter-agences, pour gérer les conséquences des révélations sur l’utilisation du logiciel Pegasus et pour réviser les licences d’exportations dans le domaine de la cybertechnologie.
Dans le même temps, contre-offensive du groupe NSO qui rejette en bloc les accusations. Une enquête d’amateurs, proclame Shalev Hulio, le PDG de la société israélienne qui souligne dans une interview sur la radio 103 FM l’aspect éthique des transactions de sa firme : « Pour moi ce n’est qu’un tissu de mensonges. Nous travaillons à l’heure actuelle avec 45 pays. Et en l’espace de 11 ans, nous avons refusé de coopérer avec 90 pays. Oui, 90 pays. »
Pour NSO, tout a été fait pour que le logiciel espion ne puisse servir qu’à éviter les actes terroristes et criminels.
RFI