Les manifestations et appels au boycott continuent dans de nombreux pays suite aux propos de Macron

Les manifestations et appels au boycott continuent dans de nombreux pays suite aux propos de Macron

La mobilisation contre la liberté de caricaturer le prophète Muhammad (PSL) ne retombe pas dans une partie du monde musulman. Hier des dizaines de milliers de manifestant ont défilé à Dhaka au Bangladesh où une effigie du président français a notamment été brulée.

Mobilisation également en Syrie à Gaza ou encore en Libye et ce en réaction aux propos d’Emanuel Macron lors de l’hommage à l’enseignant Samuel Paty qui avait montré des caricatures du prophète aux élèves qui le souhaitaient dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression.

Dans plusieurs pays du golfe les marchandises françaises ont été retirées des étals à l’image du Koweït. Des images qui ont fait le tour du net montrent des employés de supermarchés au Koweït retirant des produits français de leurs rayons. Ces grandes surfaces appartiennent notamment à S. Abel chabo. Cet homme d’affaire est à la tête de l’une des principales coopératives alimentaires de l’Emirat: « Les produits français représentent une importante part du marché koweitien, il s’agit principalement de produits alimentaires; eaux minérales, fromages et des cosmétiques comme les shampoings et les savons ».

Dans sa bataille contre le « Made in France », S. Abel Shabo n’est pas seul. En concertation avec tous les autres patrons de supermarchés koweitien, ils ont retiré les produits bleu-blanc-rouge de leurs étals. « Notre prophète nous est très cher, plus même que nos propres parents. Donc nous sommes indignés lorsqu’on lui porte atteinte et nous le montrons à travers cette guerre économique car le monde occident n’entend raison que lorsqu’il subit des pertes économiques ».

Selon S. Adel Shabo, le boycott des produits français durera aussi longtemps que nécessaire car c’est une méthode pacifique. Il dit condamner toutes formes de violences et dénonce le crime odieux dont a été victime l’enseignant français.

RFI