France: mauvaise passe pour le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti

France: mauvaise passe pour le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti

Des perquisitions ont été menées au ministère de la Justice pendant de nombreuses heures, jeudi 1er juillet. Jusque dans le bureau d’Éric Dupond-Moretti, soupçonné de conflit d’intérêts entre ses anciennes fonctions d’avocat et celle de garde des Sceaux, à la suite de plaintes de syndicats de magistrats et de l’association Anticor. Après son échec cuisant aux élections régionales dans les Hauts-de-France, Éric Dupond-Moretti est-il sur la sellette ?

Comme le disait Jacques Chirac, « les emmerdes, ça vole en escadrille ». Éric Dupond-Moretti est en train de le constater. Après une longue perquisition au ministère de la Justice, le risque d’une mise en examen n’est pas écarté. Un nouveau coup dur pour le garde des Sceaux, qui sort à peine d’une séquence politique plus que douloureuse : une élimination dès le premier tour des élections régionales dans les Hauts-de-France où il avait été envoyé par Emmanuel Macron pour porter les couleurs de la majorité face à Xavier Bertrand et au Rassemblement national.

Un échec suivi d’une empoignade verbale avec Gérald Darmanin, auquel il a reproché d’avoir félicité le vainqueur, son adversaire Xavier Bertrand. Un épisode révélateur de la sensibilité du sujet, pour l’ego d’Éric Dupond-Moretti.

Remaniement

À l’heure où un remaniement est évoqué, le ministre de la Justice est-il menacé ? Un proche du président estime qu’il n’y a pas de « problème Dupond-Moretti ». Mais dans la majorité, d’autres voix sont plus sévères. « Ils – autrement dit l’entourage du président – ont surestimé la notoriété, et encore plus la popularité de Dupond-Moretti. Il a des arguments datés sur RN », explique une parlementaire.

Le plus probable est néanmoins qu’Emmanuel Macron ne remette pas en cause son pari politique sur Éric Dupond-Moretti.

RFI