À quelques heures de son départ, Donald Trump gracie son ex-conseiller Steve Bannon
Donald Trump a gracié l’un des stratèges de sa campagne électorale de 2016 et ancien conseiller de la Maison blanche, Steve Bannon, dans le cadre d’une vague de pardons que le président sortant va accorder durant ses ultimes heures à Washington
Un dernier pied de nez à ses adversaires. Le président américain sortant Donald Trump passe ses dernières heures à la Maison Blanche et profite de ces ultimes instants pour utiliser largement son pouvoir de grâce.
Selon des médias américains, il va ainsi gracier son ancien conseiller Steve Bannon, même si aucune annonce officielle n’a été faite, quelques heures avant l’investiture de Joe Biden, mercredi 20 janvier, à la Maison Blanche.
Steve Bannon, 66 ans, avait été l’un des artisans de la campagne présidentielle victorieuse de Donald Trump en 2016, avant d’être poussé vers la sortie par le milliardaire républicain. Accusé d’avoir détourné des fonds prétendument destinés à la construction d’un mur à la frontière États-Unis-Mexique, il a obtenu la clémence du président, selon le New York Times, qui cite des responsables à la Maison Blanche.
Une centaine de grâces
Donald Trump, qui quittera la présidence mercredi, a pris cette décision de dernière minute après s’être entretenu au téléphone avec son ancien conseiller, a affirmé le quotidien. La grâce présidentielle annulerait les charges portées contre Steve Bannon s’il était condamné, selon le journal. La chaîne CNN a également rapporté l’information, en précisant que Donald Trump n’avait pas encore signé les documents finalisant sa décision.
Avant de s’envoler pour la Floride, mercredi matin, le président sortant pourrait frapper un grand coup en graciant jusqu’à une centaine de personnes, selon plusieurs médias. Un haut représentant de l’administration a indiqué que les rappeurs Lil Wayne et Kodak Black, poursuivis par la justice pour possession illégale d’arme à feu, ont été graciés, de même que l’ancien maire de Detroit, Kwame Kilpatrick, qui purgeait une peine de 28 ans d’emprisonnement pour corruption.
Ces derniers mois, il a déjà utilisé ce pouvoir présidentiel et a exonéré des collaborateurs et des proches, certains ayant été condamnés dans le cadre de l’enquête sur une possible collusion entre la Russie et son équipe de campagne en 2016.
Par France 24 Avec AFP et Reuters