« Apparemment c’est Macron qui a fait pression sur Macky pour que Sonko soit… »

« Apparemment c’est Macron qui a fait pression sur Macky pour que Sonko soit… »

L’affaire Ousmane Sonko a dépassé les frontières du Sénégal. En Hexagone, la question est décortiquée sur les plateaux de télé. Eric Zémour, journaliste politique, écrivain et polémiste s’est exprimé sur la question, sur le plateau de Cnews. Ci-dessous quelques extraits de son analyse.

L’accusation de viol: «C’est  une accusation un peu bidon de viol. Tout le monde a compris que c’est pour s’en débarrasser parce que le président Macky Sall, il ne peut pas, constitutionnellement, se représenter. Mais il peut prendre exemple sur l’ami de Dimitri Poutine,  et modifier la constitution et pouvoir se présenter (…) En tout cas, Ça  a été pris pour les soutiens de l’opposant comme une accusation bidon, pour un truc politique.»

Colère contre la France: «On accuse  la France de tout et de tous les maux, de néocolonialisme de corruption etc. Maintenant oui les sociétés françaises gagnent beaucoup de marchés publics mais non les sociétés françaises ne gagnent pas tous les marchés publics. On voit de plus en plus la chine avoir ses marchés, construire des routes des ponts etc.»

« On me disait que Macron avait hésité, qu’il avait songé d’envoyer la marine française, puis il s’est rétracté »

«Moi je me méfie beaucoup quand il y a des révolutions spontanées. Il y a souvent, parfois, la main de puissances étrangères. Et là on voudrait se débarrasser la présence française en Afrique on ne ferait pas mieux. Qui serait derrière ? Peut-être personne. Peut-être il y a des chinois, les russe ou américains ? Peut-être qu’il n’y a pas de puissances étrangères. Peut-être aussi qu’il y en a.»

Macron dans tout ça: «D’après les informations que j’avais cet après-midi, on me disait que Macron avait hésité, qu’il avait songé d’envoyer la marine française d’intervention militaire puis il s’est rétracté, apparemment c’est lui qui a fait pression sur le président pour que l’opposant soit immédiatement libéré. Manifestement la France a essayé d’apaiser, de tenir un discours d’apaisement».

Le discours français: «En vérité ce discours a vieilli. Le double discours français se voit. D’un côté on fait un beau discours sur la démocratie, de l’autre côté on soutient bien souvent des tyrans, dictateurs corrompus etc. La France doit mettre au clair sa politique africaine. On est en train de se mettre à dos toute la jeunesse africaine»

iGFM