🇸🇳 Sénégal : des Tchadiens indignés par les manifestations meurtrières dans leur pays

🇸🇳 Sénégal : des Tchadiens indignés par les manifestations meurtrières dans leur pays

De violentes manifestations opposant les forces de l’ordre aux populations civiles ont éclaté jeudi, causant la mort d’une cinquantaine de personnes, selon les chiffres du gouvernement. Mais la société civile a rejeté ce nombre, annonçant environ 70 morts. Cette situation a fini de mettre sous le choc des tchadiens résidant à Dakar.

K.F jeune tchadien de 27 ans vivant à Dakar n’a pas voulu divulguer son identité pour sa sécurité, mais c’est avec une grande tristesse dans la voix qu’il accepte de partager son avis sur le sujet. « A l’heure où je vous parle, je suis toujours sous le choc et en même temps je vous parle avec un sentiment de tristesse et de désolation. En effet, hier il y a eu de violentes manifestations car, les forces de l’ordre en ont décidé ainsi et ça a toujours été comme ça. Aussi, parce qu’ils sont habitués à réprimer les manifestations étant un droit du peuple selon notre constitution, donc on ne devrait pas assister à cette sanglante répression », s’exprime ce jeune de 27 ans.

L’origine de cet affront est non seulement due au prolongement du mandat du président de la transition qu’il trouve « illogique », mais aussi à « l’inéligibilité des acteurs actuels ». Le mouvement citoyen Wakitana opposant au régime actuel a appelé les citoyens à braver l’interdiction de manifester et montrer leur colère envers le gouvernement actuel.

Un autre tchadien qui a souhaité garder son identité estime que : « Si en 18 mois ils n’ont pas pu organiser des élections c’est simplement parce qu’ils ne veulent pas laisser le pouvoir, c’est aussi simple que ça. Sinon, les choses seraient claires et la transition ne serait pas prolongée de 24mois ».

Ainsi, l’ONU a invité tous les tchadiens au « calme » en demandant au gouvernement de « veiller à ce que la sécurité et les droits du peuple soient pris en compte et respectés ».

Mais pour K.F le seul retour au calme possible est « la démission de Mahamat Idriss Déby Itno ».

Pressafrik