🇸🇳 Le Directeur du COUD détaille les nouvelles mesures qui vont renforcer la sécurité à l’UCAD

🇸🇳 Le Directeur du COUD détaille les nouvelles mesures qui vont renforcer la sécurité à l’UCAD

Le Directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) a apporté des précisions sur les nouvelles mesures prises par sa direction pour sécuriser davantage le campus universitaire et les étudiants. Cela passe d’abord par un système numérique des codifications qui va favoriser les étudiants les plus méritants et ceux avec un rang social  fragile.

« Nous avons décidé, ensemble, avec les amicales d’étudiants, de faire en sorte que 70% des chambres soient réservés sur la base du critère pédagogique de l’excellence et que les 30 % soient attribués sur la base du critère social. Combinée à la plateforme électronique mise en place pour la codification, tout cela va nous permettre d’avoir plus de transparence dans tout le processus. Cette mesure nous permettra aussi de réduire de manière pertinente le fait que les chambres du Coud soient attribuées à des non étudiants.

Nous en avons discuté avec les étudiants et nous sommes tombés d’accord. Nous avons mis en place aussi un système de contrôle de l’accès au campus universitaire de manière générale. nous allons mettre, cette année, en place un mécanisme de contrôle des accès dans le campus pédagogique comme dans le campus social. Les cartes d’étudiant seront activées de manière numérique en présence de l’étudiant lui-même.

Cette mesure nous permettra, durant toute l’année, de contrôler les mouvements de l’étudiant et de valider son séjour annuel en toute circonstance. Elle permettra aussi de s’assurer réellement que le détenteur de la carte est bel et bien un étudiant de l’université. Sur cette base, nous pourrons nous rassurer que cet étudiant est bien sur la plateforme et est libre de tout mouvement dans le campus universitaire. C’est tout le monde qui sera enrôlé et aura la possibilité d’entrer ou de sortir au campus », a expliqué Maguette Sene dans un entretien avec Le Soleil.

 « Ce qui s’est passé depuis un certains temps a beaucoup altéré le statut de l’étudiant »

Selon Monsieur Sène, la violence dans l’espace universitaire pourrait être banni si les étudiants eux-mêmes décident de changer la donne. « L’espace universitaire étant un domaine de liberté, des badges seront aussi mis à la disposition des visiteurs. cela nous permettra de réglementer les heures d’entrée et de sortie de ces derniers. Nous avons fait en sorte que la carte du visiteur ne puisse pas être utilisée pour résider dans le campus.

Des cartes professionnelles numérisées seront également mis à la disposition des travailleurs du Coud pour maîtriser aussi leurs mouvements. Toutes ces mesures nous permettront d’avoir une meilleure visibilité sur ceux qui fréquentent l’espace universitaire. Nous avons aussi formé nos agents de sécurité pour les aider à mieux remplir leur mission et à pouvoir faire face à toutes sortes de menaces, mais aussi à être plus professionnels dans l’approche et la communication avec les étudiants.

Nous pensons que ces mesures nous permettront d’améliorer considérablement la sécurité dans le campus. Nous avons dit aux étudiants que c’est eux qui doivent donner à l’université sa renommée et de faire en sorte que l’étudiant retrouve son statut d’antan. L’étudiant était une fierté dans la communauté. La carte d’étudiant suffisait pour pouvoir accéder à beaucoup de choses dans la vie sociale. Nous pensons que ce qui se passe depuis un certain temps dans l’espace universitaire a beaucoup altéré le statut d’étudiant », a-t-il regretté.

Avant d’ajouter: « Aujourd’hui, quand on parle d’étudiant, on pense à la violence, à la casse et en tant qu’acteur, nous avons la charge de redorer le blason de l’université et le statut de l’étudiant. L’étudiant n’est pas n’importe qui. C’est quelqu’un qui a franchi beaucoup d’étapes avant d’en arriver à ce statut. C’est un cadre supérieur en formation et l’avenir du pays repose sur lui. Ces gens-là, on doit leur donner le rang qu’ils méritent, mais en retour, ils doivent avoir le comportement qui sied ».

PressAfrik