🇸🇳 Passy : une négligence médicale engendre le décès d’un patient

Encore une perte en vie humaine dans une structure sanitaire au Sénégal par « négligence médicale » présumée. Après le décès en couches de Astou Sokhna, jeune femme enceinte de 9 mois, morte à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, un nouveau drame s’est produit mercredi soir à Passy, une commune du Sénégal, située dans le Sine-Saloum. Un jeune opérateur économique qui a fait un malaise avant d’être conduit au centre de santé de la localité, a finalement perdu la vie pour faute de prise en charge. 

Selon les témoignages des amis de la victime, il n’y avait personne au centre de santé pour le prendre en charge. Au réveil ce jeudi matin, les habitants ont organisé une manifestation spontanée devant ledit établissement de santé pour dénoncer leur colère. 

Pape Dièye, qui a accompagné son défunt ami lorsqu’il a piqué le malaise de raconter :  » hier (mercredi), nous étions ensemble jusqu’à 1 heure du matin. C’est lui-même (le défunt) qui m’a déposé chez moi. 30 minutes après, un ami du nom d’Ousmane Diouf m’a appelé pour me faire savoir que Moustapha a eu un malaise. Nous avons appelé au centre de santé pour faire venir l’ambulance, mais malheureusement l’ambulance n’était pas disponible. Nous avons appelé son gendre qui a amené son véhicule. Et, c’est ainsi qu’on a amené notre ami au centre de santé ». 

« Le médecin a refusé de venir l’aider »

« Malheureusement pour lui, les agents de santé étaient absents des lieux », a-t-il déploré. Avant de poursuivre : « Le chauffeur s’est rendu au domicile du médecin Dièye accompagné d’un aide soignant du nom de Leyti. Mais, le médecin a refusé de venir soutenant qu’il n’était pas de garde ». 

Venu prendre part à la manifestation, Khalifa Ababacar Ndiaye, deuxième adjoint au maire de Passy a déploré ce drame avant d’appeler les populations au calme. 

Joint par nos confrères de la Rfm, le médecin-chef du centre de santé de Passy se garde de se prononcer pour le moment. A l’en croire, il est en train de glaner des informations pour savoir ce qui s’est réellement passé.

PressAfrik