🇸🇳 Ousmane Sonko répond fermement à Emmanuel Macron : « La France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté »

🇸🇳 Ousmane Sonko répond fermement à Emmanuel Macron : « La France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté »

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a vigoureusement répondu aux déclarations du président français Emmanuel Macron, faites lors de la conférence des Ambassadeurs de France. Le chef de l’État français avait laissé entendre que certains pays africains doivent leur souveraineté à la France et que le retrait des troupes françaises du continent africain s’était effectué d’un commun accord avec les autorités locales concernées.

Un désaccord frontal

Des propos jugés discourtois et inacceptables par Ousmane Sonko, qui a rejeté ces affirmations avec fermeté. Il a tenu à rappeler que le Sénégal a pris la décision souveraine de renvoyer les soldats français sans négociation préalable avec Paris. « La France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté. Bien au contraire », a-t-il déclaré.

Le rejet des récits historiques de dépendance

Le Premier ministre sénégalais a également contesté l’idée selon laquelle les pays africains doivent leur indépendance à la France. Il a souligné que l’intervention française en Afrique a souvent été source de déstabilisation, citant en exemple la Lybie, dont l’intervention militaire française a laissé un héritage de chaos et d’insécurité dans la région du Sahel.

Un rappel historique cinglant

Ousmane Sonko a également remis les pendules à l’heure concernant l’implication des soldats africains pendant la Seconde Guerre mondiale, en affirmant que sans le sacrifice des soldats africains, parfois mobilisés de force et maltraités, la France ne serait peut-être pas libre aujourd’hui.

Une souveraineté affirmée

Cette sortie musclée du Premier ministre sénégalais traduit une affirmation de souveraineté nationale face à ce qu’il considère comme des ingérences inappropriées. Il a réaffirmé que le Sénégal demeure un pays libre, indépendant et souverain, et que ses décisions ne sauraient être conditionnées par des relations historiques asymétriques avec la France.

Cette déclaration, largement partagée sur les réseaux sociaux, en particulier sur X (ex-Twitter), risque de raviver les tensions diplomatiques entre Dakar et Paris et de renforcer les appels à une redéfinition des relations franco-africaines.