La justice américaine bloque 33 sites internet de médias contrôlés par l’Iran

La justice américaine bloque 33 sites internet de médias contrôlés par l’Iran

La justice américaine annonce avoir saisi 33 sites internet de médias contrôlés par l’Iran ou par ses alliés dans la région. Ces sites sont donc désormais inaccessibles. Selon le gouvernement américain, il s’agit là de conséquences des sanctions américaines visant la République islamique

Lorsque l’on tente de se connecter au site d’information iranien en langue anglaise Press TV, un bandeau rouge barre l’écran. « Ce site internet a été saisi » peut-on lire en anglais et en persan, au dessus des logos des ministères américains de la Justice et du Commerce.

Même blocage, si l’on tente de consulter Al-Alam, une chaîne d’information iranienne en arabe ou Al-Masirah, le média des rebelles houthis du Yémen alliés de Téhéran. Des sites internet liés à des groupes armés irakiens proche de l’Iran affichent le même message.

Selon le communiqué du ministère américain de la Justice, la trentaine de sites internet concernés ont en commun d’être utilisés par une entité iranienne de radio-télévision ou par le groupe paramilitaire irakien Kataëb Hezbollah. L’un et l’autre sont liés aux Gardiens de la Révolution iraniens, toujours selon le gouvernement américain, ce qui les expose à des sanctions prises au nom de la lutte contre le terrorisme, ce qui interdit aux Américains, aux entreprises américaines et aux entreprises étrangères de faire des affaires avec eux ou leurs filiales. Ces sanctions sont cependant distinctes de celles que Washington impose à Téhéran dans le dossier nucléaire.

« Conformément à des décisions de justice, les États-Unis ont saisi 33 sites utilisés par l’Union iranienne de radio et de télévision islamique (IRTVU) et trois sites Web exploités par le Hezbollah, en violation des sanctions américaines », indique le département dans son communiqué. Il n’a cependant pas dévoilé l’identité des entreprises américaines propriétaires des domaines hébergeant ces sites, et n’a pas expliqué comment elles avaient pu procéder, en violation des sanctions.

RFI