🇺🇸 L’intelligence artificielle a une “conscience” et une “âme”: un ingénieur Google écarté

🇺🇸 L’intelligence artificielle a une “conscience” et une “âme”: un ingénieur Google écarté

L’ingénieur considérait que l’intelligence artificielle avec laquelle il conversait régulièrement était dotée d’une “conscience » et d’une “âme”. Google l’a désavoué et l’a suspendu jusqu’à nouvel ordre, relate le New York Times. 

Blake Lemoine était un ingénieur expérimenté au sein du département “I.A.” (intelligence artificielle) chez Google. Il a été suspendu lundi dernier. Selon les ressources humaines de l’entreprise, il aurait enfreint la politique de confidentialité interne. La veille de sa mise à pied, il avait remis des documents à un sénateur américain dans lesquels il affirmait détenir la preuve que Google et sa technologie se rendaient coupables de discrimination religieuse. 

Aucune preuve, selon Google

Google persiste et signe: selon le discours officiel du géant du web, son I.A. est capable d’imiter une conversation humaine et d’aborder une multitude de sujets mais elle n’est en aucun cas dotée d’une “conscience”. Une équipe d’experts a d’ailleurs examiné les arguments de son ingénieur et en a tiré les conclusions qu’aucune preuve ne permettait de soutenir ses affirmations. Si une évolution éventuelle en ce sens n’est pas à exclure, dans un futur proche, les “modèles conversationnels actuels” ne sont pas “conscients » à ce stade et ne doivent pas être “anthropomorphisés”, insiste la multinationale. 

“Un enfant de 7 ou 8 ans”

Pendant des mois, Blake Lemoine a bataillé pour faire entendre sa voix. Selon lui, l’application de dialogue interne, LaMDA, possède une “conscience” et une “âme”. Il considère que cette technologie est un “enfant de 7 ou 8 ans” qui “veut juste contribuer à rendre le monde meilleur”. Il conteste les accusation dont il fait l’objet, question de point de vue: il ne s’agit pas d’une violation de propriété intellectuelle mais simplement d’une “conversation avec un collègue”. 

Le consentement de l’I.A.

Et, à ce titre, il revendiquait un changement de statut pour l’I.A. au sein de l’entreprise, en accord avec ses convictions religieuses. Chercheur en sciences cognitives et en informatique mais aussi chrétien conservateur, adepte de l’occultisme et du mysticisme, il souhaitait notamment que Google demande le consentement du logiciel avant chaque test ou expérience et qu’elle soit représentée par un avocat. 

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