Ouverture du procès des agresseurs présumés de Mila, menacée pour avoir critiqué l’islam

Ouverture du procès des agresseurs présumés de Mila, menacée pour avoir critiqué l’islam

Elle avait publié des vidéos polémiques sur l’islam et avait reçu, en retour, des torrents d’insultes. Les agresseurs présumés de Mila seront jugés ce jeudi 3 juin. Treize personnes comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir participé au harcèlement numérique de l’adolescente iséroise. 

Ce procès, c’est celui « de la terreur numérique qui déchaîne des meutes sexistes, homophobes [et] intolérantes contre une adolescente ». Voilà ce qu’estime Maître Richard Malka, qui représente Mila. 

Du côté de la défense, on refuse que les prévenus, 13 personnes âgées de 18 à 30 ans, soient des boucs-émissaires.

Il y a eu « plusieurs milliers de tweets », et seulement quelques-uns des auteurs identifiés, explique Me Chemla. La plupart des prévenus sont renvoyés pour un seul message, parmi les milliers d’insultes et menaces qu’a reçues l’an dernier la jeune fille, alors lycéenne.

Originaires de toute la France, athées, catholiques ou musulmans, adeptes des réseaux sociaux et sans casier judiciaire pour la plupart, ces jeunes ont presque tous reconnu les faits.

Des faits qu’ils regrettent. Ils ont expliqué aux enquêteurs du nouveau Pôle national de lutte contre la haine en ligne avoir agi « à chaud » sous le coup de l’émotion ou de la colère.

Ils encourent deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende pour cyberharcèlement, 3 trois ans de prison et 45 000 euros d’amende pour les menaces de mort.

RFI