Israël/Gaza: le Conseil de sécurité de l’ONU appelle au respect «complet» du cessez-le-feu

Israël/Gaza: le Conseil de sécurité de l’ONU appelle au respect «complet» du cessez-le-feu

Samedi, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé à un respect « complet » du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Une position commune prise après plusieurs jours de blocage des États-Unis.

Il aura fallu 12 jours, une escalade de tensions historiques et un cessez-le-feu d’abord négocié en coulisses pour que le Conseil de sécurité se prononce de façon unie sur le dernier conflit israélo-palestinien. Et cette fois-ci, les États-Unis n’auront pas bloqué le Conseil de sécurité.

Après avoir refusé 3 propositions de déclarations, ainsi qu’un projet français de résolution sur le conflit opposant Israël et le Hamas, Washington s’est joint aux 14 autres membres samedi. Dans une déclaration commune, ils ont salué l’annonce du cessez-le-feu qui a débuté vendredi, appelé à son « respect complet » et déploré la perte des victimes due aux violences.

Depuis le début des affrontements le 10 mai, au moins 248 Palestiniens, dont 66 enfants et des combattants du Hamas, ont péri dans les frappes israéliennes, tandis que 12 personnes, y compris un enfant, une adolescente et un soldat, ont été tués en Israël par les roquettes tirées depuis la bande de Gaza.

Par ailleurs, la déclaration a souligné le besoin immédiat d’une assistance humanitaire dans les territoires palestiniens et a rappelé la nécessité de déployer la solution à deux États. Il est « urgent de rétablir le calme et réaffirmer qu’il est important de parvenir une paix complète fondée sur la conception d’une région où deux Etats démocratiques, Israël et la Palestine, vivent côte à côte, en paix avec des frontières sûres et reconnues », a plaidé le Conseil de sécurité.

En revanche, Washington a demandé de supprimer la mention condamnant les violences, restant sur sa lancée de vouloir épargner son allié Israël. Cette déclaration a minima, faite après l’obtention du cessez-le-feu et d’un débat à l’Assemblée générale, permet au Conseil de sécurité de sauver les apparences, momentanément.

RFI